L’Agence nationale indonésienne de lutte contre le terrorisme (BNPT) a recensé en 2025 plus de 21 000 contenus numériques liés à l’intolérance, à la radicalisation et au terrorisme, révélant l’ampleur croissante de la menace dans l’espace numérique. Ces chiffres ont été présentés par le directeur de la BNPT, Eddy Hartono, lors d’un point presse le 30 décembre.

Selon l’agence, 21 199 contenus ont été identifiés sur les réseaux sociaux, principalement sur les plateformes du groupe Meta (14 314), suivies de TikTok (1 367) et de X (1 220). La cellule de contre-radicalisation, qui réunit plusieurs ministères et agences de sécurité, a demandé au ministère de la Communication et des Affaires numériques de procéder à des suppressions de contenus ou à des blocages d’accès.

Les autorités alertent également sur la montée de l’auto-radicalisation, phénomène par lequel des individus se radicalisent seuls via les réseaux sociaux. En 2025, 137 personnes ont été identifiées pour un usage terroriste du cyberespace, 32 ont rejoint des réseaux après une radicalisation en ligne et 17 ont mené des activités numériques sans lien direct avec une organisation structurée.

Parallèlement, la BNPT a renforcé son soutien aux victimes du terrorisme. Au total, 163 personnes ont reçu une aide financière ou des bourses d’études, via l’Agence de protection des témoins et des victimes. L’agence a également délivré 80 certificats officiels de statut de victime dans 12 provinces, conformément à une décision de la Cour constitutionnelle prolongeant le délai d’indemnisation à dix ans.

La BNPT affirme poursuivre une stratégie combinant prévention, lutte contre la radicalisation numérique et accompagnement durable des victimes.

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