Le verdict des urnes est sans appel pour le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba. Lors des élections à la Chambre haute, tenues dimanche 20 juillet, la coalition au pouvoir a perdu la majorité, n’obtenant que 47 sièges. Ce revers s’ajoute à celui, déjà lourd, enregistré en octobre dernier lors du scrutin pour la Chambre basse, qui avait privé le gouvernement de sa majorité et exposé Ishiba aux motions de censure, ainsi qu’aux appels internes en faveur d’un changement de direction.

Le scrutin s’est tenu dans un climat tendu, marqué par une inflation persistante, des hausses d’impôts impopulaires et un débat houleux sur l’immigration. Ces enjeux ont dominé la campagne et profité à plusieurs partis d’opposition. Le Parti démocrate du peuple (DPFP), de centre droit, et Sanseito, formation populiste prônant une ligne « Japon d’abord », ont réalisé des avancées notables.

Bien que renforcés, les partis d’opposition se montrent divisés et ont d’ores et déjà écarté l’idée de former une coalition, laissant planer l’incertitude sur la stabilité politique du pays dans les mois à venir.

S’exprimant sur la chaîne publique NHK deux heures après la clôture des bureaux de vote, Ishiba a déclaré accepter « solennellement » ce « résultat sévère ». Interrogé sur son avenir politique, il a confirmé son intention de rester à la tête du gouvernement et du parti : « C’est exact », a-t-il répondu.

Malgré sa volonté affichée de se maintenir, le Premier ministre devra désormais gouverner avec un Parlement divisé, dans un contexte délicat marqué notamment par la poursuite des négociations commerciales avec les États-Unis sur les tarifs douaniers.

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