Le Conseil populaire de Vientiane a approuvé, le 9 juillet, une hausse progressive du prix de l’eau courante. Cette décision vise à compenser les pertes financières de l’entreprise publique d’approvisionnement en eau, confrontée à une augmentation constante des coûts de production.
Le plan, qui s’étendra sur trois ans de 2025 à 2028, prévoit une révision graduelle des tarifs. Bounyavath Nilasay, directeur du département des travaux publics et des transports de Vientiane, a présenté la mesure au Conseil.
Les autorités municipales ont expliqué que le coût de production de l’eau dépasse désormais largement le prix facturé aux usagers. Cette situation résulte de la hausse des prix des matières premières, des produits chimiques, des équipements, de l’électricité et du carburant, aggravée par la volatilité du taux de change.
Face à ces pressions économiques, l’entreprise municipale a fonctionné à perte ces dernières années. Elle a donc soumis une proposition visant à ajuster les tarifs pour la période 2025-2027.
Alors que les prix de l’eau sont restés inchangés depuis 2014, le salaire minimum a, lui, été multiplié par plus de deux, passant de 950 000 LAK (environ 56 USD) à 2 500 000 LAK (environ 147 USD) en 2025, selon les chiffres officiels.
Actuellement, la capitale Vientiane compte neuf districts et 481 villages. Parmi eux, 344 (71 %) bénéficient d’un accès au réseau public d’eau courante, tandis que 137 villages, principalement situés dans les districts de Pakngum et Sangthong, restent non raccordés.
Le réseau hydraulique de la ville comprend six grandes usines de traitement de l’eau, capables de produire jusqu’à 348 000 mètres cubes par jour. À cela s’ajoutent six petites installations dans le district de Sangthong (2 610 m³/jour) et quatre autres dans le district de Pakngum (2 300 m³/jour).
Les recettes issues de cette hausse tarifaire devraient permettre d’étendre et de moderniser le réseau : construction de six nouvelles usines, modernisation des installations existantes et extension de l’accès à l’eau aux villages non desservis.
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