Le livre de mémoires de Philippe Chabasse, co-fondateur de Handicap International, se déroule très largement dans les camps de réfugiés en Thaïlande dans les années 90. Le lire remonte à la surface les souvenirs de ces camps disséminés jadis le long de la frontière cambodgienne et laotienne. Une réalité aujourd’hui oubliée mais qui pèse lourd dans la géopolitique régionale des pays du Mékong.

Tous ceux qui ont connu la Thaïlande dans les années 80-90, alors que le Royaume était entouré de camps de réfugiés le long des frontières cambodgiennes et Laotiennes, devraient lire ce livre.

Dans son récit «Humanitaire, une vie d’actions», Philippe Chabasse raconte le quotidien des camps de réfugiés dans lesquels naquit l’organisation Handicap International et la croisade contre les mines antipersonnel, croisade couronnée par le Prix Nobel de la paix 1997.

Philippe Chabasse fut l’un des co-fondateurs de l’organisation Handicap International.

Son ouvrage montre des images prises dans les camps de Khao I Dang, Nong Chan ou Site II.

Des appellations familières pour tous les journalistes qui connurent cette période.

«Au début des années 80, prés de quatre cent organisations s’activaient chaque jour dans les camps de réfugiés cambodgiens.

La Thaïlande était ma première découverte de l’extraordinaire diversité de ce monde des ONG, patchwork de volontaires de toutes nationalités, de tous ages, de toutes obédiences politiques ou religieuses…» explique Philippe Chabasse qui se souvient des réunions mensuelles avec les autorités thaïes dans le cadre du CCSDPT (Comittee for coordination of Services to Displaced Persons in Thailand).

Il y rencontrera l’américaine Susan Walker, figure de cette communauté humanitaire et par la suite meneuse de la campagne pour l’interdiction des mines antipersonnel.

Un livre à lire pour se souvenir et pour avoir en tête l’arrière-plan d’autres tragédies comme celle, actuelle, des Rohingyas de Birmanie.

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