Home Asie Asean PHILIPPINES – CORONAVIRUS: Dans l’archipel, la police a désormais le droit de traquer les personnes infectées

PHILIPPINES – CORONAVIRUS: Dans l’archipel, la police a désormais le droit de traquer les personnes infectées

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 20/07/2020
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Le gouvernement des Philippines a donné le 15 juillet à la police le pouvoir de se déployer de maison en maison à la recherche des personnes infectées. Cette mesure déclenche un tollé parmi les groupes de défense des droits de l’homme, qui ont accusé mercredi le gouvernement du président Rodrigo Duterte d’employer des tactiques répressives.

 

Alors que le nombre de personnes infectées approche les 60 000 aux Philippines, avec un bilan dépassant les 1 600 morts, les autorités sanitaires subissent une pression énorme de la part d’un public de plus en plus méfiant à l’égard du président Rodrigo Duterte, dont la brutale campagne anti-drogue a fait des milliers de morts.

 

“Stratégie de soins”

 

Un nouveau plan mis en œuvre par la police à la demande du gouvernement, appelé “Stratégie de soins”, permet aux agents d’accompagner les travailleurs de la santé à la recherche de personnes infectées qui peuvent être asymptomatiques ou présenter des symptômes légers.

 

Le gouvernement a déclaré que toute personne ne pouvant pas satisfaire aux exigences de la quarantaine à domicile – y compris avoir sa propre salle de bain et ne pas vivre avec des personnes âgées ou enceintes – doit être emmenée dans un établissement de quarantaine.

 

Selon le New York Times, un avocat philippin bien connu, Chel Diokno, spécialiste des droits de l’homme, a déclaré que la stratégie du gouvernement allait semer davantage de terreur.

 

Pas des cibles, mais des patients

 

“Ceux qui sont contaminés par le coronavirus ne sont pas des cibles de la police, ce sont des patients”, a déclaré M. Diokno. “Ils devraient être traités avec dignité et attention.

 

La frustration liée à la fermeture des commerces informels a explosé en violence en avril, lorsque des personnes affamées dans une zone pauvre du nord de Manille sont descendues dans la rue pour un rassemblement improvisé demandant l’aide du gouvernement. La police anti-émeute a répondu avec force, dispersant violemment la manifestation et envoyant 21 personnes en prison.

 

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