Home Économie Asean PHILIPPINES – ÉCONOMIE : A quoi ressemblera l’économie des Philippines en 2022 ?

PHILIPPINES – ÉCONOMIE : A quoi ressemblera l’économie des Philippines en 2022 ?

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 09/08/2021
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Le dernier rapport du Fonds monétaire International sur les Philippines vient d’être rendu public. Il décrit la situation d’un archipel menacé par la récession, comme la plupart des pays d’Asie du Sud-Est.

 

Selon le FMI, l’économie Philippines se redresse après un ralentissement économique majeur, induit par une pandémie. Le PIB réel s’est contracté de 9,6 % en 2020. Les autorités ont déployé un ensemble complet de mesures qui ont permis d’atténuer l’impact socio-économique et de maintenir la stabilité financière. Bien qu’une reprise économique modérée ait débuté au troisième trimestre 2020, la deuxième vague d’infections au COVID-19 qui est apparue au début de 2021 ralentira probablement la reprise économique au cours du premier semestre de l’année.

 

L’inflation s’est établie en moyenne à 4,4 % jusqu’en juin 2021, au-dessus de la fourchette cible des autorités de 2 à 4 %, reflétant principalement les chocs de l’offre alimentaire et l’impact sur les prix des restrictions de l’offre de transport liées à la pandémie. Une forte compression des importations en 2020 a entraîné un excédent de la balance courante de 3,6 % du PIB. La vaccination a commencé et devrait s’accélérer à partir du milieu de l’année.

 

Reprise devrait s’accélérer

 

La reprise devrait s’accélérer au second semestre de 2021 et en 2022. Le PIB réel devrait augmenter de 5,4 % en 2021 et de 7 % en 2022, grâce à l’assouplissement continu des mesures de quarantaine, aux progrès de la vaccination et au soutien de la politique macroéconomique. La croissance économique à moyen terme devrait revenir au taux pré-pandémique de 6,5 %. L’inflation globale devrait diminuer pour atteindre 3,3 % à la fin de 2021, les facteurs transitoires s’atténuant pour atteindre le point médian de la fourchette cible à moyen terme. Avec la reprise économique, le rebond prévu de l’investissement et une politique budgétaire plus expansionniste, l’excédent de la balance courante devrait se réduire en 2021 et atteindre un déficit de 1,8 % du PIB à moyen terme. Les risques qui pèsent sur les perspectives sont plus importants que d’habitude et sont orientés à la baisse, compte tenu des risques d’une pandémie prolongée et de l’incertitude entourant le programme de vaccination. Les banques bénéficient de solides tampons de capital et de liquidité, mais sont confrontées à des risques croissants liés à la qualité des actifs.

 

Évaluation du directoire

 

Les administrateurs saluent la réponse politique globale des autorités à la pandémie de COVID-19, qui a permis d’amortir son impact socio-économique. Des fondamentaux solides et des politiques macroéconomiques prudentes ont contribué à maintenir la stabilité macro-financière. Les administrateurs notent que les incertitudes sont plus importantes que prévu, notamment en ce qui concerne la pandémie et le programme de vaccination. Ils soulignent qu’il est important de poursuivre les politiques macroéconomiques de soutien et de donner la priorité aux mesures de santé pour soutenir la reprise.

 

Orientation budgétaire expansionniste

 

Les administrateurs conviennent que l’orientation budgétaire expansionniste constitue un équilibre approprié entre les besoins de la reprise et la prudence budgétaire, la priorité étant donnée aux dépenses de santé, aux dépenses sociales et aux dépenses d’infrastructure. Ils notent que les Philippines disposent d’une certaine marge de manœuvre budgétaire pour réagir avec souplesse si les risques de détérioration se matérialisent. Les administrateurs saluent l’engagement des autorités à assainir les finances publiques et, à cet égard, soulignent les avantages de l’adoption d’une stratégie budgétaire à moyen terme, centrée sur la mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses, pour ancrer leurs engagements. Ils ont encouragé la poursuite des efforts visant à renforcer la transparence et la responsabilité budgétaires, y compris les procédures de passation de marchés.

 

Faiblesse de l’activité économique

 

Prenant note de la faiblesse de l’activité économique et des perspectives d’inflation, les administrateurs conviennent que l’orientation de la politique monétaire doit rester accommodante et fondée sur les données, tout en tenant compte des risques pour la stabilité financière. Ils recommandent de supprimer progressivement le financement budgétaire direct afin de préserver la capacité opérationnelle et l’indépendance de la banque centrale. Une stratégie de communication claire contribuerait à renforcer l’efficacité de la politique monétaire au début de la normalisation. Les administrateurs observent que l’important excédent de la balance courante en 2020, qui a conduit à une forte accumulation de réserves de change, est probablement temporaire. Ils estiment que le taux de change joue un rôle important dans l’absorption des chocs extérieurs.

 

Surveillance prudentielle

 

Les administrateurs soulignent qu’un provisionnement adéquat du crédit et des mesures visant à renforcer la surveillance prudentielle restent importants pour préserver la solidité du système bancaire. Ils recommandent de laisser l’abstention réglementaire expirer comme prévu et jugent généralement utile de limiter les versements de dividendes pour permettre la conservation du capital en cas de besoin. Les administrateurs soulignent qu’il est urgent de renforcer le cadre de résolution des problèmes bancaires et d’améliorer la mise en œuvre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, conformément aux recommandations du PESF 2021. Des efforts soutenus sont nécessaires pour faciliter une sortie rapide de la liste grise du GAFI et réduire le risque de perturbation des flux financiers transfrontaliers.

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