Les enquêtes en cours sur des dépenses jugées potentiellement irrégulières dans des projets de contrôle des inondations offrent aux autorités philippines une occasion de revoir la composition du budget national 2026. L’enjeu est considérable : l’allocation prévue de 255 milliards de pesos (4,5 milliards de dollars) pour ces projets pourrait être retirée plutôt que réaffectée à d’autres agences.
Une telle décision réduirait la croissance des dépenses publiques de 7 % à 3 % en 2026.
Ce ralentissement risquerait de peser sur la croissance du PIB, mais il pourrait aussi contribuer à réduire le déficit budgétaire de près d’un point de pourcentage. Avant révision, le gouvernement prévoyait un déficit équivalent à 5,3 % du PIB pour 2026.
L’impact de ce choix dépendra donc de l’utilisation des fonds. Une simple suppression pèserait sur l’activité économique, tandis qu’une réaffectation plus efficace pourrait générer un effet multiplicateur positif sur la croissance.
Contexte régional
La réflexion budgétaire des Philippines intervient alors que plusieurs économies asiatiques montrent des signes de ralentissement. En Chine, les données d’août sur l’investissement, la consommation et la production industrielle sont ressorties en deçà des attentes, confirmant la faiblesse persistante de la demande intérieure. Au Japon, l’activité manufacturière a légèrement ralenti en juillet-août, tandis que l’Inde a enregistré un retour de l’inflation dans la cible de la banque centrale et un déficit commercial en baisse grâce à une réduction des importations.
Perspectives
Cette semaine apportera de nouvelles données macroéconomiques. Les analystes anticipent une hausse de l’inflation « core » au Japon à 2,8 % en août, contre 2,5 % précédemment, en raison d’effets de base liés aux subventions énergétiques. En Inde, la production industrielle devrait progresser de 4,3 % en glissement annuel, contre 3,5 % en juillet. En Australie, l’inflation d’août devrait ralentir à 2,4 % après 2,9 % en juillet.
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