
La Thaïlande suspendra l’ensemble des engagements prévus dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis avec le Cambodge, a annoncé le Premier ministre thaïlandais lundi 10 novembre, quelques heures après qu’une explosion de mine terrestre dans une zone frontalière instable a blessé deux soldats thaïlandais.
La Thaïlande et le Cambodge ont signé un accord de trêve lors d’un sommet en Malaisie le mois dernier, après que des différends territoriaux entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est aient conduit à cinq jours de combats meurtriers fin juillet, faisant des dizaines de morts.
Les tensions ont continué de couver et d’autres explosions de mines terrestres similaires se sont produites, tant avant qu’après les affrontements, dont une qui a blessé trois soldats thaïlandais patrouillant la zone frontalière en août. Le Premier ministre Anutin Charnvirakul a déclaré que l’incident de lundi montre que « l’hostilité envers notre sécurité nationale n’a pas diminué comme nous le pensions », ajoutant que toutes les actions prévues dans le cadre de l’accord de trêve seront suspendues jusqu’à ce que les demandes de la Thaïlande soient satisfaites.
Il n’a pas donné plus de détails sur les demandes de la Thaïlande. Le gouvernement cambodgien n’a pas immédiatement réagi. Les termes de l’accord prévoient que la Thaïlande libère 18 soldats cambodgiens détenus et que les deux parties commencent à retirer les armes lourdes et les mines terrestres de la zone frontalière.
L’armée royale thaïlandaise a déclaré qu’un sergent avait perdu son pied droit après avoir marché sur une mine terrestre alors qu’il patrouillait lundi le long de la frontière dans la province de Sisaket, tandis qu’un autre soldat souffrait d’une oppression thoracique due à l’impact de l’explosion. Elle a indiqué que les deux soldats recevaient des soins médicaux.
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