Dans un communiqué publié vendredi 5 juin, Human Rights Watch a déclaré que le militant thaïlandais pro-démocratie Wanchalearm Satsaksit a été enlevé par des hommes armés à Phnom Penh le 4 juin 2020. Wanchalearm Satsaksit, qui a fui la junte thaïlandaise après le coup d’Etat de 2014, est un militant éminent affilié au Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD), également connu sous le nom de “Chemises rouges”.

Des témoins oculaires de l’enlèvement du militant thaïlandais Wanchalearm Satsaksit, basé à Phnom Penh, ont confirmé les détails de l’incident à la radio américaine en langue khmère VOA. Les autorités cambodgiennes, elles, continuent à maintenir qu’elles n’ont été saisies d’aucune plainte.

Dans un communiqué publié vendredi, Human Rights Watch a déclaré que le militant thaïlandais pro-démocratie Wanchalearm Satsaksit a été enlevé par des hommes armés à Phnom Penh le 4 juin 2020. Wanchalearm Satsaksit, qui a fui la junte thaïlandaise après le coup d’Etat de 2014, est un militant éminent affilié au Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD), également connu sous le nom de “Chemises rouges”, selon la déclaration.

Au moins trois témoins oculaires ont pu identifier les photos de Wanchalearm Satsaksit et ont déclaré que c’est lui qui a été enlevé jeudi 4 juin . Tous les témoins ne voulaient pas être identifiés dans l’histoire par crainte de représailles.

Des hommes en noir

Les témoins ont déclaré avoir vu le militant thaïlandais assis dans un magasin près de l’immeuble, après avoir commandé une assiette de boulettes de viande. Peu de temps après, une voiture noire, identifiée par un des témoins comme étant un Toyota Highlander, s’est arrêtée près de Wanchalearm Satsaksit. Trois hommes habillés en noir sont sortis du véhicule avec des armes dissimulées.

Un des hommes non identifiés a alors frappé Wanchalearm au cou, ont déclaré deux des témoins, après quoi le militant thaïlandais a été étranglé alors qu’il était traîné vers la voiture, tout en criant à l’aide.

Human Rights Watch

Ces témoignages sont similaires à ceux présentés par Human Rights Watch dans sa déclaration. Selon le groupe de défense des droits, le ressortissant thaïlandais achetait de la nourriture devant son appartement, à un endroit non identifié, et a été mis dans une voiture noire par des hommes armés et emmené.

Vendredi 5 juin, les responsables de la police cambodgienne ont affirmé ne pas être au courant de l’enlèvement. Le chef de la police nationale, Neth Savoeun, n’a pas immédiatement nié l’enlèvement, demandant à un journaliste de la VOA d’appeler un porte-parole pour obtenir des informations complémentaires.

Khieu Sopheak, porte-parole du ministère de l’intérieur, et Kirth Chantharith, directeur général du département de l’immigration, et Koy Kuong, porte-parole du ministère des affaires étrangères, ont déclaré qu’ils n’avaient pas d’informations sur l’enlèvement du militant thaïlandais et ont renvoyé les questions à la police nationale.

L’ambassade thaïlandaise à Phnom Penh n’a pas répondu aux demandes de commentaires de VOA par courriel et par téléphone vendredi.