
La Thaïlande a annoncé, dimanche 14 décembre, l’instauration d’un couvre-feu dans la province sud-est de Trat, alors que les affrontements avec le Cambodge se sont étendus aux zones côtières de cette région frontalière disputée. La décision intervient deux jours après que le président américain Donald Trump a affirmé que les deux parties avaient accepté un cessez-le-feu.
« Dans l’ensemble, les affrontements se poursuivent de manière continue », a déclaré le contre-amiral Surasant Kongsiri, porte-parole du ministère thaïlandais de la Défense, lors d’une conférence de presse à Bangkok organisée après l’annonce du couvre-feu. Il a souligné que ces violences se poursuivaient malgré la réaffirmation, samedi, par Phnom Penh de sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu.
Dans ce contexte, la Marine royale thaïlandaise a annoncé avoir repris le contrôle d’un secteur frontalier disputé dans la province de Trat. L’opération a visé la zone de Ban Sam Lang, à Ban Nong Ri, où des forces cambodgiennes s’étaient installées, selon les autorités thaïlandaises.
Tout en se disant ouverte à une issue diplomatique, la Thaïlande a rappelé que « le Cambodge doit d’abord mettre un terme à toute hostilité avant que des négociations puissent s’engager », a ajouté le porte-parole.
Le couvre-feu en Thaïlande concerne cinq districts de la province de Trat limitrophes de Koh Kong, à l’exception des îles touristiques de Koh Chang et Koh Kood. L’armée avait précédemment imposé un couvre-feu dans la province orientale de Sakeo, toujours en vigueur.
La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d’armes lourdes à plusieurs endroits le long de leur frontière de 817 kilomètres (508 miles) depuis lundi, dans certains des combats les plus intenses depuis un affrontement de cinq jours en juillet qui s’était terminé avec la médiation de Trump et de la Malaisie.
Trump a déclaré avoir parlé vendredi avec le Premier ministre par intérim thaïlandais Anutin Charnvirakul et le Premier ministre cambodgien Hun Manet, et a affirmé qu’ils avaient accepté de « cesser tous les tirs ».
Samedi, Anutin a promis de continuer à se battre « jusqu’à ce que nous n’ayons plus de menaces ni de dommages pour notre territoire et notre peuple ».
Un porte-parole de la Maison Blanche a ensuite déclaré que Trump s’attendait à ce que toutes les parties respectent leurs engagements et que « toute personne sera tenue responsable si nécessaire pour arrêter les tueries et assurer une paix durable ».
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