
La Thaïlande et le Cambodge ont tenu des pourparlers jeudi 11 décembre pour ouvrir un poste-frontière alors que leur conflit entrait dans son quatrième jour, les deux pays attendant toujours des nouvelles du président américain Donald Trump, qui affirme penser pouvoir mettre fin aux combats.
Les deux voisins d’Asie du Sud-Est étaient engagés dans des négociations pour rouvrir le poste de passage de Khlong Luek et permettre aux travailleurs thaïlandais de la ville cambodgienne de Poipet de rentrer chez eux, a indiqué à Reuters un chef de district local.
Des centaines de travailleurs cambodgiens s’étaient également rassemblés du côté thaïlandais du poste-frontière pour essayer de partir, mais l’officiel a déclaré qu’il était peu probable qu’il rouvre dans l’immédiat.
Mercredi 10 décembre, des affrontements dans plus d’une douzaine de lieux le long des 817 km de frontière entre la Thaïlande et le Cambodge ont donné lieu à certains des combats les plus intenses depuis une bataille de cinq jours en juillet, qui avait été leur pire affrontement de l’histoire récente.
En juillet, Trump avait mis fin aux combats après avoir appelé les deux dirigeants, menaçant de suspendre les négociations commerciales à moins qu’ils ne mettent un terme au conflit. Trump affirme s’attendre à parler aux dirigeants des deux pays jeudi 11 décembre. Aucune information n’a ensuite été donnée sur un tel coup de fil.
« Je pense que je peux les amener à arrêter de se battre », a déclaré Trump aux journalistes le 10 décembre. « Je crois que je dois leur parler demain. »
Cependant, la Thaïlande a réagi plus prudemment cette fois aux démarches de Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, qui avait contribué à négocier l’accord de juillet, lequel avait conduit à un cessez-le-feu prolongé signé en octobre. La Thaïlande insiste sur le fait que la question doit être résolue entre les deux pays.
Le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a déclaré jeudi qu’il « expliquerait et clarifierait » la situation si Trump appelait.
« Il devra entendre les détails directement de ma part s’il me contacte », a-t-il dit aux journalistes. « Je crois que le ministre des Affaires étrangères fournit déjà des informations au niveau diplomatique. »
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