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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Paris-Bangkok : Jennifer, lumineuse rencontre… »

Journaliste : Michel Hermann Date de publication : 11/06/2022
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suvarnabhumi airport vide

 

 

Un voyage aérien au long cours, quel que soit le siège et le type de classe, peut se transformer, selon le voisinage, en enfer confiné ou en vol d’agrément. C’est pourquoi, les passagers, -surtout individuels-, attendent de voir, parfois avec appréhension, qui va prendre place à côté d’eux avant le décollage. Chacun de nous a déjà attendu cet instant décisif, qui va déterminer notre condition de voyage pendant de longues heures. Il arrive que la chance sourit, et qu’une bonne personne, bienveillante, rayonnante et communicante, vous tienne compagnie tout au long du vol. Cela m’est arrivé récemment sur un vol d’Air France Paris-Bangkok. Cela méritait une Petite Chronique pour vous divertir… avant votre prochain embarquement… Bonne lecture donc.

 

De retard en retard, la vieille « Dame ailée »,
Cabine bien remplie, a déployé ses ailes,
Pour un Paris-Bangkok, nocturne et longuet,
Supplice pour le dos et les jambes rebelles…

 

Munis de leur Thai Pass, les voyageurs ravis,
Beaucoup en tenue, estivale et colorée,
Avançaient un par un dans cet espace réduit,
Long couloir bordé de sièges inoccupés.

 

L’avion se remplissait, et j’espérais, anxieux,
Que le siège vide, à côté, le resterait
Pour la suite : un voisinage malheureux
Et le vol deviendrait un enfer confiné…

 

Les minutes passaient. La file d’attente
Qui se clairsemait, me laissait envisager
Un voyage douillet, presque de détente,
Dans cet espace devenu chambre à coucher…

 

Enfin, dernière arrivée, surgit une blonde,
Vive et ébouriffée, qui posa ses fesses
Sur le siège d’à côté : belle fée gironde,
Voisine inattendue, à la fine jeunesse…

 

Venue avec sa Clef, Thai Pass juste obtenu,
La dame à ma gauche, cadre de l’UNESCO,
Ne faisait pas son âge : belle quadra charnue
Et lumineuse, au visage d’angelot.

 

Quarante-six ans déjà, mère de deux ados,
La belle Jennifer, ma compagne d’errance
Au-dessus des nuages, était un cadeau
De la providence, un bain de jouvence…

 

Avec trente ans d’écart, de nos divers chemins,
Les miens plutôt chargés, les siens en devenir,
Il ressortait une unité de destins :
Curiosité et voyage guidaient nos désirs…

 

On échangea longtemps, avant de s’endormir,
Histoires et souvenirs, infortunes et succès.
Elle trouva le sommeil, et moi mes délires,
Mes insomnies chroniques et mes rêves éveillés.

 

Le Boeing se posa à Bangkok dans les temps.
Ma radiante voisine partit à son Congrès,
Moi, vers ma tendre épouse, venue me chercher.
La reverrai-je un jour ? Qui sait ? dans quelques printemps…

 

Michel Hermann

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