Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau

C’est un cadeau au Roi de Thaïlande, en une date aussi signifiante pour lui.

Le monarque révéré du Royaume de Siam a fêté ce lundi 28 juillet son anniversaire. Préoccupé par la situation dans laquelle est plongé son pays, au terme de cinq jours d’une guerre meurtrière avec le Cambodge, et soucieux du moral et des conditions de vie de son peuple, il avait annulé toutes les activités publiques et les cérémonies devant marquer, en son honneur, ce jour faste. Optant pour une célébration plus intime, dépouillée du luxe ostentatoire qui, en principe, sied à ce jour hautement symbolique pour la nation des Thaïlandais.

Les belligérants ont décidé de mettre fin inconditionnellement à leurs hostilités.

À la frontière, l’entrée en vigueur de ce qui est un armistice de fait doit s’accompagner du refus mutuel, instantané, de toute amorce, reprise ou prolongation de combat sur le terrain.

Peut-être l’instauration de cette paix, quelle que soit sa nature juridique, est-elle la plus belle des offrandes destinées au Roi Rama X de Thaïlande.

Nul doute que le pays du sourire retrouvera instantanément celui-ci.

À la condition, bien sûr, que les pourparlers fructueux de ce lundi en Malaisie augurent réellement d’une coexistence intégralement pacifique entre les deux voisins les plus proches et les plus semblables du Sud-Est asiatique.

Patrick Chesneau

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