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THAÏLANDE – ÉCONOMIE : BYD exporte ses véhicules électriques « Made in Thailand » vers l’Europe

Date de publication : 26/08/2025
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Usine BYD Rayong

 

BYD, le géant chinois des véhicules électriques, vient de franchir une étape majeure. Pour la première fois, l’entreprise exporte des voitures depuis son site de production en Thaïlande. Un premier lot de 959 modèles Dolphin à conduite à gauche est en route vers l’Europe, en direction de l’Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas.

 

Un investissement massif et une stratégie en pleine expansion

 

BYD a fait son entrée sur le marché thaïlandais en 2022 avec l’ATTO 3, qui a rapidement rencontré un succès retentissant. L’entreprise a depuis étendu son offre de véhicules électriques et hybrides rechargeables, tout en renforçant sa présence manufacturière locale. Son usine à Rayong, qui représente un investissement total de plus de 35 milliards de bahts, est entrée en production le 4 juillet 2024. Avec une capacité de 150 000 unités par an, le site emploie actuellement 6 100 personnes et vise les 10 000 emplois.

 

Initialement conçue pour produire des véhicules à conduite à droite pour le marché thaïlandais et les pays de l’ASEAN, l’usine a récemment ajusté ses plans pour fabriquer des modèles à conduite à gauche destinés à l’exportation.

 

Soutien du gouvernement et flexibilité stratégique

 

Cette nouvelle orientation est un atout pour BYD, mais elle s’inscrit surtout dans le cadre du programme gouvernemental EV 3.0. Celui-ci offre aux constructeurs des incitations fiscales et des subventions généreuses pour encourager la production locale de véhicules électriques. En échange, les entreprises doivent compenser chaque véhicule importé par une unité produite sur le territoire national, un ratio qui passera à 1,5 pour 1 en 2025.

 

Pour offrir plus de flexibilité aux constructeurs, les autorités thaïlandaises ont récemment mis en place une mesure clé : les exportations de véhicules électriques peuvent désormais être comptabilisées dans le quota de compensation, avec un coefficient de 1,5. Cette décision permet à BYD d’exporter vers l’Europe tout en s’assurant de respecter les conditions du programme.

 

Alors que la date butoir du 31 décembre 2025 approche, les autorités s’inquiètent de la capacité de certains constructeurs à respecter ces exigences. L’approche de BYD démontre cependant comment les entreprises peuvent s’adapter pour tirer profit de la politique thaïlandaise, renforçant ainsi la position du pays en tant que futur pôle de production de véhicules électriques.

 

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