L’économie thaïlandaise a marqué un léger recul en juin, selon les derniers indicateurs publiés. La contraction de l’activité manufacturière et des services s’explique par un ralentissement des exportations et du tourisme, après une période de forte activité en amont de la mise en œuvre des nouveaux droits de douane américains.
Production et exportations en repli
La production manufacturière a baissé de 1,7 % en variation mensuelle corrigée des variations saisonnières, bien qu’elle progresse de 0,6 % en glissement annuel. Les secteurs les plus touchés sont l’automobile – en particulier les véhicules particuliers et les pick-up – ainsi que les industries alimentaires et les appareils électriques. En revanche, la production pétrolière s’est améliorée. Sur l’ensemble du deuxième trimestre, la production industrielle a progressé de 1,5 % sur un an.
Les exportations ont chuté de 4,8 % sur un mois, notamment dans les segments de l’électronique, des véhicules à destination de l’Australie et du Moyen-Orient, et des produits agricoles comme les durians, le riz ou le poisson en conserve. Cette baisse survient après une période de suractivité liée à l’anticipation des nouvelles barrières tarifaires américaines.
Ralentissement du tourisme et de la consommation
Le secteur touristique poursuit sa décélération avec une baisse de 2,1 % des recettes par rapport à mai. L’indice de production des services a reculé de 1,4 %, principalement en raison d’une moindre activité dans le commerce et les transports. La consommation privée est également affectée, reculant de 0,3 % sur le mois, en lien avec une diminution des dépenses dans les services, les biens durables et non durables, notamment l’achat de véhicules.
Solde courant excédentaire
Malgré les signes de ralentissement économique, la balance des paiements de la Thaïlande est repassée dans le vert en juin. Le pays a enregistré un excédent de 2,4 milliards de dollars, contre un déficit de 0,3 milliard en mai. Cette amélioration s’explique principalement par une baisse des transferts de dividendes vers l’étranger, c’est-à-dire moins d’argent renvoyé par les entreprises à leurs actionnaires étrangers, ainsi qu’un commerce extérieur resté stable. Sur l’ensemble du deuxième trimestre, le compte courant est donc légèrement excédentaire, à +0,6 milliard de dollars. Cependant, cet équilibre pourrait ne pas durer : les exportations risquent de faiblir au second semestre, une fois passés les effets temporaires liés à l’anticipation des hausses de tarifs douaniers.
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