Selon la dernière enquête mensuelle réalisée par la Banque d’Amérique auprès des grands gestionnaires de portefeuilles internationaux, le moral des investisseurs est revenu à un niveau optimiste, similaire à celui qui prévalait avant les tensions géopolitiques du printemps. Pourtant, la Thaïlande ne profite pas de ce regain d’intérêt.

À mesure que les craintes d’une guerre commerciale et d’un ralentissement économique mondial s’atténuent, les gestionnaires d’actifs réduisent leur part de liquidités. Celle-ci est désormais à 4,2 %, contre 4,8 % en avril. Un niveau jugé rassurant par les analystes de la banque.

Autre constat important : le désintérêt pour le dollar américain est au plus haut depuis vingt ans. Les investisseurs préfèrent désormais se tourner vers des placements plus risqués mais potentiellement plus rentables, notamment dans les pays en développement, ainsi que dans les secteurs de l’énergie, des banques et de l’industrie.

Les flux financiers se dirigent principalement vers certains grands pays d’Asie

Le Japon inspire la confiance grâce aux réformes de gouvernance mises en œuvre dans ses entreprises. En Chine, la relance du secteur technologique, couplée à un assouplissement des conditions de crédit, attire les capitaux. La Corée du Sud bénéficie d’un regain d’optimisme après les élections, tandis que l’Inde continue d’attirer grâce à sa croissance soutenue et à ses investissements dans les technologies de l’information.

En revanche, les pays d’Asie du Sud-Est, dont la Thaïlande, restent en retrait. Aucun signe de retour massif des investisseurs n’est observé dans la région, malgré des valorisations boursières jugées attractives.

Le rapport souligne que la Corée du Sud commence à se débarrasser de son image de marché sous-évalué. Ce revirement est attribué à un alignement plus cohérent entre les politiques publiques et les réformes économiques. Le programme de relance de la valeur des entreprises, mis en avant après les élections, a joué un rôle déterminant. Les indicateurs boursiers du pays retrouvent désormais leur moyenne historique.

Le contraste est frappant. Alors que plusieurs économies asiatiques attirent à nouveau les capitaux étrangers, la Thaïlande semble en panne d’élan. Pour espérer un redressement, le pays devra sans doute réengager une dynamique de réforme, améliorer la transparence de ses politiques économiques et restaurer la confiance des investisseurs internationaux.

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