Des collectifs de femmes thaïlandaises se mobilisent avant la fête de Songkran – le nouvel an thaï qui démarre le 13 avril – pour dénoncer les agissements de nombreux hommes qui profitent de la liesse pour harceler sexuellement leurs «partenaires» de jeux d’eau. En ligne de mire : les compétitions un peu «olé-olé» de tee-shirts mouillés.

La mannequin thaïlandaise Sirinya «Cindy» Bishop, fondatrice de la campagne «Ne me dites pas comment m’habiller», destinée à faire taire les agressions sexuelles, vient d’ exhorter la police de Bangkok à prendre des mesures pour prévenir le harcèlement durant la période festive de Songkran, le traditionnel nouvel an thaïlandais durant lequel tout le monde s’asperge copieusement. Il démarre cette année le 13 avril.

Trop de femmes sont, selon elle, agressées pendant ce festival et la police, au lieu de leur venir en aide, les rabroue le plus souvent en raison de leurs tenues vestimentaires jugées «trop révélatrices et trop sexy».

Pétition au chef de la police

Une trentaine de militantes, y compris des victimes de harcèlement sexuel lors des fêtes précédentes de Songkran, viennent de présenter une pétition au chef de la police nationale, le général Chakthip Chaijinda.

Sirinya a appelé la police à assurer d’abord la sécurité des festivaliers afin de prévenir le harcèlement sexuel et les agressions. Selon Jaree Srisawat, chef de la Fondation du Mouvement progressiste, l’alcool est par ailleurs responsable de 40% des accidents de la route survenus à Songkran, ainsi que de nombreuses agressions sexuelles ou bagarres.

Jaree a déclaré que la police devrait appliquer la loi de 2008 sur le contrôle des boissons alcoolisées, en particulier l’interdiction de la vente d’alcool aux moins de 18 ans. Les collectifs féminins demandent aussi que la vente d’alcool soit interdite aux abords des zones de jeux d’eau.