Le Premier ministre par intérim, Phumtham Wechayachai, a confirmé hier avoir soumis au roi un décret royal pour dissoudre la Chambre des représentants. Cette décision, prise dans un contexte de profonde instabilité politique, prépare le terrain pour de nouvelles élections générales.

Le Premier ministre a justifié ce choix en évoquant la manœuvre du People’s Party, qui a décidé de soutenir la candidature d’Anutin Charnvirakul (chef du parti Bhumjaithai) au poste de Premier ministre tout en restant dans l’opposition. Cette situation aurait abouti à la formation d’un gouvernement minoritaire, potentiellement incapable de gouverner efficacement.

Selon les estimations, l’opposition, forte de ses 282 sièges (142 pour le People’s Party et 140 pour le Pheu Thai), aurait largement dominé la coalition menée par le Bhumjaithai, qui ne disposerait que de 130 à 140 députés.

Face à cette impasse, Phumtham a insisté sur l’urgence de rétablir la confiance, aussi bien au niveau national qu’international. Il a averti que l’incertitude politique et les difficultés économiques actuelles risquaient de s’aggraver et de nuire à la crédibilité du pays.

Pour le parti Pheu Thai, dont est issu Phumtham, le retour de la parole au peuple apparaissait comme la seule issue possible. « Dans mon rôle de Premier ministre, j’ai pris en compte différents avis et j’en suis arrivé à la conclusion que la dissolution était nécessaire », a déclaré Phumtham, justifiant ainsi le choix de laisser les électeurs décider de la future direction du pays.

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