Désormais fixées au 24 mars, soit un mois plus tard que la date initialement envisagée, les élections législatives constitueront un exercice politique délicat compte tenu de la proximité, un peu plus d’un mois plus tard, du couronnement du Roi Rama X le 4 mai. Tout va désormais dépendre de l’attitude des deux grands partis d’opposition à la junte militaire au pouvoir depuis mai 2014: le parti démocrate soutenu autrefois par les «chemises jaunes», et le parti Pheu Thai auparavant soutenu par les «chemises rouges».

La campagne pour les élections législatives thaïlandaises désormais fixées au 24 mars pourrait bien réserver des surprises.

500 députés seront élus ce jour-là, dont 350 au scrutin majoritaire à un tour, par circonscription.

Les 150 autres seront élus à la proportionnelle au niveau national mais les électeurs n’auront qu’un bulletin de vote à remplir.

Leur voix pour le candidat local sera comptabilisée pour le parti de celui-ci au niveau national.

Une des grandes inconnues de ce scrutin supposé ramener le pays sur la voie de la démocratie après quatre année de gouvernement dominé par les militaires est l’attitude des deux grandes formations qui se sont affrontées sans merci au cours de la période 2000-2014: le parti démocrate, soutenu autrefois par les « chemises jaunes » pro royalistes, et le Pheu Thai, soutenu par les « chemises rouges » fidèles à l’ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra.

S’ils s’affrontent à nouveau sans merci, ces deux formations risquent de favoriser l’émergence d’une troisième voie, représentée par les partis favorables à la main mise ouverte ou déguisée des militaires sur la vie publique.

C’est sans doute ce qu’espèrent les généraux actuellement au pouvoir.

A suivre dans les prochains jours, nos portraits des principaux partis et des personnalités politiques thaïlandaises de premier plan…

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