London Escorts sunderland escorts
Home Accueil THAÏLANDE – SOCIÉTÉ : À Chiang Rai, la pollution de la rivière Kok plonge les habitants dans l’incertitude

THAÏLANDE – SOCIÉTÉ : À Chiang Rai, la pollution de la rivière Kok plonge les habitants dans l’incertitude

Date de publication : 04/06/2025
0

rivière Kok

 

Nous reproduisons et adaptons des extraits d’un reportage réalisé par l’ONG thaïlandaise Earth Thailand, spécialisée dans les questions environnementales.

 

En ce dimanche après-midi, sur les rives tranquilles du fleuve Kok, à seulement cinq kilomètres du centre-ville, l’ambiance est morose. Autrefois animée par les familles venues déjeuner au bord de l’eau, la plage de Chiang Rai semble aujourd’hui figée. En cause : la pollution du fleuve et la peur qu’elle inspire.

 

restaurant rivière Kok

 

Les stands de restauration sont déserts. «  Avant, même pendant la saison des pluies, on pouvait encore espérer trois tables par jour. Aujourd’hui, plus rien  », raconte Oncle Si Khamfan, 72 ans, restaurateur depuis plus de quarante ans dans le village de Pa Ngio. Depuis les révélations sur la présence d’arsenic dans les eaux du Kok, les visiteurs ont déserté. Les vendeurs, majoritairement âgés, se retrouvent sans revenus et sans solution.

 

 

« Aujourd’hui, les commerçants survivent au jour le jour. Personne ne vient, mais nous sommes encore là.  »

 

Derrière les mots calmes, l’inquiétude est palpable. Si les médias nationaux parlent de «  crise à Chiang Rai  », la réalité est bien plus localisée. «  Chiang Rai, c’est vaste. Mais dès que les gens entendent le mot, ils évitent la rivière. Pourtant, la pollution ne touche qu’une zone précise », explique Oncle Si. Selon lui, ce sont les habitants des deux rives du Kok, depuis la frontière birmane jusqu’à la confluence avec le Mékong, qui paient le plus lourd tribut.

 

Les autorités ont interdit la pêche et la baignade, et les habitants eux-mêmes n’osent plus approcher l’eau. Mais cela ne signifie pas que tout est perdu. «  On peut toujours venir admirer la montagne, la nature, la plage. Les restaurants sont ouverts. Les poissons qu’on cuisine ne viennent pas de la rivière mais des élevages. Il suffit de ne pas toucher à l’eau.  »

 

L’homme garde une certaine lucidité face aux origines du problème. Pour lui, les opérations minières en amont, notamment dans l’État Shan en Birmanie, sont à l’origine de la pollution. «  S’ils ont des concessions pour 30 ans, notre eau restera trouble pendant 30 ans. Les métaux s’accumulent.  »

 

Et malgré tout, il continue d’espérer. Espérer que la question dépasse le niveau local, qu’elle devienne un dossier diplomatique. «  Nous, les gens du bord de l’eau, on ne peut rien faire. C’est aux dirigeants de discuter et de régler cela.  »

 

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.

 

Reportage original : Narathip Thongthanom – Earth Thailand (มูลนิธิบูรณะนิเวศ)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus