Le 31 décembre se conclura à Hong Kong par le superbe feu d’artifice annuel sur la baie de l’ex colonie britannique. Mais sur place, l’heure est plutôt aux comptes inquiétants, vu les conséquences économiques problématiques des six mois de manifestations ininterrompues pour demander davantage de liberté politique et un desserrement de l’étreinte de la Chine. L’économie devrait se contracter de 1,3% en 2020 selon les prévisions. Plus de 5.600 emplois dans les commerces pourraient disparaître et des milliers de boutiques pourraient fermer dans les six prochains mois.

Hong Kong est en crise, et pas seulement sur le plan politique. L’ex colonie britannique paie cher les six moins ininterrompus de manifestations et des clashs entre protestataires et policiers, y compris sur le campus de l’Université Polytechnique où une véritable bataille rangée continue d’avoir lieu.

Selon la Hong Kong Retail Management Association, plus de 5.600 emplois dans les commerces pourraient disparaître et des milliers de boutiques fermer dans les six prochains mois. Sans surprise vue l’animosité entre le territoire et les autorités de Pékin, les arrivées en provenance de Chine (75% du total des arrivées) poursuivent leur dégringolade et ont atteint en novembre un niveau historiquement bas (-56% par rapport à 2018 à 2,6 millions).

Conséquence sociale

Conséquence sociale: le taux de chômage est passé de 2,8% en juin, à 3,2% et devrait dépasser les 4% l’année prochaine. Les autorités de Hong Kong, décriées pour leur gestion de la crise et toujours dirigées par la très contestée Carrie Lam ont injecté plus de 21 milliards de dollars hongkongais (2,6 milliards d’euros) depuis juin afin de stimuler l’économie, soutenir les PME et tenter d’éteindre la contestation. Sans réussir vraiment puisque selon la Banque d’Angleterre, 5 milliards de dollars de capitaux des fonds d’investissement sont sortis du centre financier asiatique depuis avril.