Home Accueil HONG KONG – DROITS DE L’HOMME: Human Rights Watch ne peut pas communiquer dans l’ex colonie britannique

HONG KONG – DROITS DE L’HOMME: Human Rights Watch ne peut pas communiquer dans l’ex colonie britannique

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 13/01/2020
0

Les autorités de Hong Kong ont refusé à Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, l’entrée à Hong Kong, où il avait prévu de lancer le Rapport Mondial 2020 de l’organisation, a déclaré dimanche 12 janvier Human Rights Watch. Le rapport contient toute une partie consacrée à l’agression croissante du gouvernement chinois contre le système international des droits de l’homme. Les autorités de l’immigration ont déclaré à Roth, un citoyen américain, qu’il ne pouvait pas entrer lors de son atterrissage à l’aéroport international de Hong Kong le 12 janvier 2020, sans donner de raison.

 

Le refus de laisser Kenneth Roth pénétrer sur le territoire de Hong Kong est selon ce dernier une preuve supplémentaire de la disparition des libertés publiques dans l’ex colonie britannique:«J’avais espéré mettre en lumière l’agression croissante de Pékin contre les efforts internationaux pour faire respecter les droits de l’homme. Le refus de me laisser entrer à Hong Kong illustre bien le problème» a-t-il expliqué.

 

Conférence de presse à New York

 

Human Rights Watch doit rendre public le 15 janvier son rapport mondial de 652 pages. Dans ce rapport, sa 30ème édition, Human Rights Watch passe en revue les pratiques des droits de l’homme dans près de 100 pays. L’essai introductif de Roth, qui met en évidence chaque année un thème majeur des droits de l’homme, avertit que le gouvernement chinois mène une attaque intensive contre le système mondial de défense des droits de l’homme. Une conférence de presse est prévue le 14 janvier aux Nations Unies à New York.

 

Roth a visité Hong Kong à plusieurs reprises dans le passé, notamment pour publier un rapport de Human Rights Watch sur la discrimination fondée sur le sexe sur le marché du travail chinois en avril 2018.

 

Le 2 décembre 2019, un responsable du ministère chinois des Affaires étrangères a menacé d’imposer des «sanctions» non spécifiées contre Human Rights Watch et plusieurs organisations pro-démocratiques basées aux États-Unis. Ni Pékin ni les autorités de Hong Kong n’ont depuis fourni de détails supplémentaires.

 

Refus d’accès fréquents

 

Les autorités de l’immigration de Hong Kong multiplient les refus d’accès aux personnalités susceptibles de se montrer critiques sur la situation des droits de l’homme dans le territoire. Parmi les personnes refoulées figurent un photographe américain qui a documenté les manifestations de Hong Kong en janvier 2020, l’universitaire américain Dan Garrett en septembre 2019, le dirigeant de Tiananmen en exil basé aux États-Unis, Feng Congde en juin 2019 et le fondateur de Hong Kong Watch Benedict Rogers, basé au Royaume-Uni, en octobre 2017.

 

Selon Kenneth Roth, cette interdiction «n’est rien par rapport au harcèlement que les militants chinois des droits de l’homme subissent régulièrement – prison, torture et disparition forcée simplement pour avoir tenté de garantir les droits fondamentaux de leurs concitoyens. Les efforts de la Chine pour interférer avec le travail de groupes internationaux comme Human Rights Watch sont une forme de censure mondiale à laquelle les gouvernements devraient résister avant qu’il ne soit trop tard».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus