Les autorités sanitaires thaïlandaises ont confirmé trois cas de charbon dans la province de Mukdahan, située dans le nord-est du pays, à la frontière avec le Laos. L’un des patients est décédé, tandis que 98 personnes restent sous surveillance médicale.

Le ministre de la Santé publique, Somsak Thepsutin, a déclaré le 5 mai que le décès faisait partie des trois cas confirmés dans la province. Les deux autres patients sont actuellement hospitalisés : l’un à l’hôpital provincial de Mukdahan, l’autre dans l’établissement de Don Tan.

Il s’agit du premier décès lié au charbon en Thaïlande depuis plus de trente ans. La victime était tombée malade le 27 avril avant de décéder trois jours plus tard, le 30 avril. Selon les premières investigations, l’infection pourrait être liée à un groupe d’individus ayant dépecé du bétail et partagé de la viande de bœuf lors d’une cérémonie religieuse locale.

Au total, 636 personnes du district de Don Tan – frontalier avec le Laos – auraient été exposées. Sur ce nombre, 538 ont terminé la période de surveillance sans présenter de symptômes. Les 98 restantes poursuivent leur suivi jusqu’au 7 mai. Toutes ont reçu un traitement préventif à base de doxycycline, un antibiotique à large spectre, pendant sept jours consécutifs.

Le Dr Narong Chankaew, responsable de la santé dans la province, a précisé que les cas observés résultaient probablement d’une contamination cutanée ou digestive. Aucun cas d’inhalation de spores – la forme la plus grave du charbon – n’a été recensé à ce stade, ce qui limite le risque d’une extension de la période de surveillance à 60 jours.

Il a également confirmé qu’aucun nouveau cas n’avait été détecté depuis, ce qui constitue un signal encourageant pour les autorités locales.

D’après les éléments recueillis, les trois cas confirmés proviendraient d’un abattage de bétail réalisé le 12 avril dans le district de Don Tan, à la veille des festivités de Songkran. Des spores de charbon ont été retrouvés sur les instruments utilisés par le défunt – notamment un couteau et une planche à découper.

Des traces de spores ont aussi été découvertes sur un autre site de dépeçage, daté du 28 avril, mais aucun cas n’a pour l’instant été identifié parmi les personnes concernées. Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour déterminer l’origine exacte de la contamination.

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