Joseph Akaravong, militant politique anticorruption laotien, réfugié en France depuis 2018, a été victime d’une grave attaque au couteau, samedi 14 juin à Pau, à la mi-journée. Cet exilé politique a posté, pour les 613 000 followers de son compte Facebook un message pour rassurer ses nombreux soutiens à la suite de son opération, accompagné d’une photo sur son lit d’hôpital. L’attaque a été violente, Joseph Akaravong ayant subi trois coups de couteau à la gorge et à la poitrine. Il était en compagnie d’une activiste laotienne défenseure des droits humains, récemment libérée de prison, qui a également été visée, sans être atteinte par des blessures. L’assaillant, non identifié, a pris la fuite, et, à cette heure, est toujours recherché par la police française.
« Une tentative d’assassinat politique » selon la Fondation Manushya
Joseph Akaravong avait dénoncé la corruption comme principale cause de l’effondrement d’un barrage au Laos pendant l’été 2018 et obtenu l’asile politique en France en 2022, suite au raidissement du régime communiste laotien face aux voix critiques et dissidentes. La Fondation Manushya, créée et dirigée par la Franco-Laotienne Émilie Palamy Pradichit, dont le siège est à Bangkok, laisse entendre qu’il s’agirait « d’une tentative d’assassinat politique » et dénonce la « répression transnationale qui continue de mettre en danger les dissidents laotiens, qu’ils soient dans leur pays ou en exil ». Elle appelle les autorités françaises « à assurer la sécurité de Joseph et à enquêter pleinement ».
Philippe Bergues
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