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ASIE – CHINE : Que veut la Chine face au conflit Iran-Israël ?

Date de publication : 21/06/2025
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Chine - Iran

 

Dès les premières frappes israéliennes visant des sites en Iran, Pékin a fermement dénoncé une « violation de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale » iranienne. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur chinois Fu Cong a exhorté Israël à renoncer à toute « aventure militaire » et à éviter une escalade régionale.

 

Malgré une alliance stratégique affichée — la Chine étant le principal acheteur de pétrole iranien sous sanctions — Pékin s’est gardé de fournir le moindre soutien militaire ou logistique à Téhéran. Ce positionnement met en lumière les limites de l’influence chinoise lorsque les tensions basculent du terrain diplomatique à celui de l’affrontement armé. En pratique, la Chine se borne à lancer des appels généraux à la retenue, sans activer les leviers économiques dont elle dispose sur l’Iran, dont elle achète environ 90 % des exportations de brut.

 

L’ambassadeur Fu Cong a par ailleurs souligné la nécessité absolue de protéger les populations civiles, condamnant fermement toute attaque indiscriminée et appelant au respect strict du droit international humanitaire. Il s’est également inquiété des frappes ciblant les installations nucléaires iraniennes, mettant en garde contre les risques d’une catastrophe régionale et réaffirmant l’urgence d’un règlement politique par la voie diplomatique.

 

Pour autant, derrière ces déclarations publiques et ce soutien diplomatique constant, la Chine adopte une posture mesurée. Elle se garde d’apporter une aide militaire directe à l’Iran, préférant miser sur son influence économique et sa rhétorique en faveur de la désescalade. Cette prudence s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère défendue par Xi Jinping, fondée sur l’évitement d’implications militaires lointaines susceptibles de nuire aux intérêts stratégiques chinois.

 

La stratégie chinoise repose ainsi sur un équilibre délicat : Pékin maintient ses échanges commerciaux avec Téhéran tout en multipliant les appels au dialogue, en particulier à l’adresse des États-Unis et des grandes puissances, qu’elle exhorte à privilégier les solutions diplomatiques. Contrairement à Washington, souvent engagé dans des conflits extérieurs prolongés, Pékin affiche une nette réticence à toute intervention armée, fidèle à une ligne de politique étrangère non interventionniste et pragmatique.

 

En parallèle, la Chine encourage la reprise des négociations sur le dossier nucléaire iranien. Elle s’est félicitée des récentes discussions à Genève entre Téhéran et plusieurs pays européens, dont la France, estimant que seule une solution politique permettra d’assurer durablement la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

 

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