L’Université Rangsit accueillera, le 5 septembre prochain, la 18e édition de son événement « Vive le français ». Ce rassemblement annuel réunit les passionnés de la langue de Molière en Thaïlande. L’édition 2025 aura pour thème « À la découverte des régions de France ».
Plus de 1 000 participants – lycéens, étudiants, enseignants et amateurs de français – sont attendus sur le campus de Pathum Thani. L’événement s’ouvrira par une cérémonie officielle. Il sera suivi de cinq concours qui mettront à l’épreuve les talents des participants : un défilé de mode, un quiz culturel, un concours d’éloquence, un exercice de communication en français et un concours de dessin. La journée se terminera par une remise des prix.
L’événement est organisé avec le soutien de plusieurs partenaires institutionnels et associatifs, dont l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Association des Professeurs de Français de Thaïlande (ATPF), l’Ambassade de France en Thaïlande, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le Centre d’Employabilité en Thaïlande.
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Ce qui fait, au fond, la force du français, c’est qu’il demeure la langue primitive de l’Occident. Que l’anglais soit devenu la « lingua franca » de notre temps ne change rien à l’affaire. Le français est à l’origine de 40 % du vocabulaire anglais. Les Américains et les Anglais, à partir d’un certain niveau, ne peuvent se passer du français. Le chef américain Leonard Bernstein reconnaît ce qu’il doit à sa professeure française de piano. La gastronomie, c’est important, mais ce n’est pas l’essentiel. C’est donc bien un devoir que de soutenir la connaissance du français.
Les mythes ont la vie dure ; comme l’étoile déjà morte qui luit encore, l’Isan en récolterait-elle les dernières lueurs ? Il y a belle lurette que la langue et la gastronomie françaises sont passées par le micro-ondes. Pour la langue, il suffit d’aller faire un tour à l’Alliance encore dite française de Bangkok, sur le point d’être supplantée, si ce n’est confondue, avec le « Bangkok One », « temple » de la « gastronomie » surgelée réchauffée à l’english… Un resto a depuis peu supplanté une librairie francophone reléguée dans une partie de la médiathèque, elle aussi, de ce fait, réduite. L’appellation sophistiquée de « pôle livre » pour désigner les « lieux » n’arrive pas à dissimuler la relégation de la langue, sauf l’ambiance « polaire » de cet espèce « d’espace ». Deux peaux de chagrin réunies… Le rez-de-chaussée, désormais voué à la restauration dite française, a toutefois consacré deux mots de la langue française : bonjour, bonsoir. Il faut espérer qu’entre ces deux formules de politesse, on puisse se régaler d’une… langue de veau sauce piquante, réchauffée ou non, fût-elle du niveau A1, plus rarement B2 ; pour le C1, le coût est exorbitant…
S’agissant de l’employabilité, encore un mot si peu français, il n’est pas certain que la connaissance du français (la langue s’entend) soit un atout pour trouver un emploi. Les offres ne le mentionnent presque jamais sauf pour la « décoration », le « fun », un « plus », mais non récompensé par un surplus de rémunération. L’Alliance dite française elle-même semble réserver ses recrutements aux anglophones. Cherchez l’erreur…
Cher lecteur, votre description de l’Alliance française correspond à pas mal de commentaires reçus à la rédaction. Avez vous fait part de ces remarques à la direction de l’Alliance ? Nous sommes toujours ouverts, de notre coté, à des coopérations fructueuses. C’est pour cela que nous nous battons, en dehors de tout canal francophone officiel, pour cette belle langue française qui est la notre. Vive l’Alliance à l’écoute de son public. Vive Gavroche à l’écoute de ses lecteurs. Amitiés, la rédaction