London Escorts sunderland escorts
Home Histoire et Patrimoine THAÏLANDE – HISTOIRE : La date du 14 octobre reste gravée dans l’histoire politique

THAÏLANDE – HISTOIRE : La date du 14 octobre reste gravée dans l’histoire politique

Date de publication : 20/10/2025
0

 

La Thaïlande vient de commémorer le 52e anniversaire de la révolte populaire du 14 octobre 1973, un tournant majeur dans l’histoire politique du royaume, symbole à la fois de courage et de tragédie. Ce jour-là, des milliers d’étudiants et de citoyens étaient descendus dans les rues de Bangkok pour exiger une Constitution démocratique après des années de régime militaire.

 

La manifestation, d’abord pacifique, s’était achevée dans la violence : la répression par l’armée fit au moins 77 morts et plus de 800 blessés. Pourtant, la mobilisation parvint à ses fins : le Premier ministre et chef militaire Thanom Kittikachorn, ainsi que ses proches, furent contraints de démissionner et de quitter le pays dans la soirée. Ce mouvement marqua une rare victoire du peuple sur le pouvoir autoritaire et ouvrit une brève période de réformes démocratiques, couronnée par la rédaction d’une nouvelle Constitution.

 

L’insurrection d’octobre fut l’aboutissement de plusieurs mois d’activisme mené par le National Students Center of Thailand (NSCT), fédération d’universités à travers le pays. D’abord centrée sur des campagnes économiques – telles que la promotion des produits thaïlandais – la mobilisation s’était transformée en un vaste mouvement contre la corruption, le clientélisme et la mainmise du pouvoir exécutif sur la justice. L’arrestation de dirigeants étudiants et la censure de journaux universitaires en 1973 avaient alors attisé la colère publique, conduisant à des sit-in massifs à l’Université Thammasat, puis à la grande marche du 14 octobre.

 

Ce mouvement étudiant s’appuyait sur une effervescence intellectuelle sans précédent. Les jeunes militants lisaient et débattaient des textes thaïlandais et étrangers sur la démocratie et la justice sociale, notamment dans la revue Social Sciences Review, devenue un espace central de réflexion politique. Ils croyaient profondément au pouvoir des idées pour transformer la société — et, ce jour-là, ils en apportèrent la preuve.

 

Mais les années suivantes montrèrent combien il était difficile de préserver l’unité et les acquis démocratiques. L’instabilité politique, les tensions sociales et les craintes liées à la guerre froide fragilisèrent rapidement le mouvement. Aujourd’hui encore, la date du 14 octobre reste un symbole fort de la lutte pour la démocratie en Thaïlande — un rappel que le progrès repose sur le courage collectif et la persévérance.

 

Prenant la parole au Parlement à l’occasion de cette commémoration, la sénatrice Nantana Nantavaropas a salué « la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté », tout en soulignant que la Thaïlande demeure « prisonnière d’une charte non démocratique ». Elle a appelé les parlementaires à soutenir une Constitution centrée sur le peuple, « non dictée par les technocrates du droit ni conçue pour affaiblir le pouvoir citoyen ».
« Si l’esprit des héros du 14 octobre vit encore », a-t-elle conclu, « qu’il nous aide à chasser les derniers vestiges de la dictature de notre charte nationale ».

 

Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus