La ministre cambodgienne des Affaires féminines, Ing Kantha Phavi, a inauguré le 22 octobre une exposition consacrée aux violences sexuelles perpétrées sous le régime khmer rouge.

Intitulée « Consentement refusé : réflexion sur l’héritage des mariages forcés et des violences sexuelles », l’exposition se déroule au Centre de ressources des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC). Elle rend hommage aux victimes et sensibilise le public à une réalité longtemps passée sous silence.

Les crimes sexuels et sexistes n’ont été officiellement reconnus comme faisant partie des atrocités du régime que lors des procédures judiciaires récentes soutenues par les Nations unies. Les organisateurs espèrent que cette initiative contribuera à rompre le silence, à encourager le dialogue intergénérationnel entre survivants et jeunes, et à prévenir les formes contemporaines de violence.

Dans son discours d’ouverture, Ing Kantha Phavi a établi un lien entre les enseignements du passé et les efforts actuels de son ministère. Elle a cité plusieurs programmes en cours, dont « Safe Community », qui soutient les victimes de violences sexistes, ainsi que de nouvelles plateformes d’apprentissage numériques destinées à renforcer la prévention, l’intervention et l’accès à la justice dans tout le pays.

Cette exposition s’inscrit dans une démarche de mémoire et de justice, importante pour permettre au Cambodge de confronter son passé et d’ancrer durablement la reconnaissance des victimes du régime khmer rouge dans la conscience nationale.

Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.