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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Comment se comporter après le décès de SM la Reine Sirikit ?

Date de publication : 29/10/2025
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Quelques explications siamoises de Patrick Chesneau

Non, toutes les réjouissances ne sont pas annulées

 

Au départ, une info provenant de plusieurs médias et journaux étrangers a semé l’émoi dans les milieux du tourisme, chez les vacanciers en préparatifs de voyage et dans les communautés d’expatriés.

 

En particulier, une déclaration de Lalida Periswattan, porte-parole adjointe du gouvernement. Elle avait annoncé que, suite au décès de Sa Majesté, la Reine Mère Sirikit, les lieux de spectacle comme les boîtes de nuit, les bars seraient fermés et les rencontres sportives annulées jusqu’à fin novembre, pour cause de deuil national pendant une durée de 30 jours. Restrictions qui s’étendent à une année pleine pour les agents de l’État et les fonctionnaires.

 

Info relayée telle quelle et sans grande précaution par plusieurs sites internet et divers groupes sur les réseaux dits sociaux. Sauf que l’annonce de ces interdictions multiples a fait ensuite l’objet d’un ajustement… En clair, cette annonce a été infirmée dimanche par le Premier Ministre thaïlandais. Lequel demande, en revanche, à tout un chacun de faire preuve de discrétion, de modération, de décence vestimentaire. Éviter les tenues de couleur rouge pivoine. Opter pour des tons moins éclatants à défaut d’être sombres.

 

Dans le contexte actuel, la préconisation majeure est la suivante : pas d’événements tapageurs. Pas d’ambiances ostensiblement débridées sur fond de hurlements susceptibles de déchirer les nuits siamoises. Ce qui tombe, a priori, sous le sens en période de deuil national.

 

Dans ce lourd dossier, le contexte climatique joue peut-être un rôle insoupçonné. La saison froide a débuté dans le Royaume. On sait qu’il peut faire très frisquet. Dès lors, il est possible que certains secteurs entrent dans une relative hibernation, ce qui n’est sans doute pas très drôle ni franchement désopilant pour les touristes et visiteurs en quête de goguette.

 

Tout ce qui est « sanook » (sympa, rigolo mais bon enfant) est admissible, mais tout ce qui est « sanook maak maak » (très très amusant) est placé entre parenthèses. À retenir que certaines manifestations festives sont différées plutôt que carrément annulées. C’est le cas du gigantesque spectacle son et lumière, Vijit Chao Phraya. Apothéose finale : un feu d’artifice grandiose. Cette manifestation, qui devait illuminer Bangkok à compter du 1er novembre, est reportée au 1er décembre. En somme, pas d’hyperbole dans les réjouissances. Mais rien n’est totalement proscrit.

 

Quoi qu’il en soit, l’événement majeur du mois prochain aura bel et bien lieu : Loy Khratong, la fête de l’eau et des lumières ainsi que Yi Peng sont maintenus les 5 et 6 novembre, peut-être avec plus de modestie que d’ordinaire.

 

En définitive, aux acteurs du tourisme et aux gens divers et parfois avariés il est vrai d’inventer le divertissement raisonnable ne heurtant pas la décence inhérente à la culture thaïe. Question de curseur dans les libations et de gradation des décibels. La tonalité générale sera la retenue. De la mesure en toutes circonstances.

 

Mais, faut-il le répéter, il n’est nullement ordonné un encéphologramme plat dans le domaine des festivités et animations. D’ailleurs, beaucoup de commerces et d’activités, déjà fragilisés par les trois années COVID, ne survivraient pas à une annulation globale. À titre d’exemple, un concert de musique était prévu samedi soir dernier dans les immenses salles de Muang Thong Thani, en grande périphérie nord de Bangkok. Le show a bien eu lieu, mais avant le premier morceau, le public a respecté une minute de silence. Plusieurs milliers de participants se sont inclinés en signe de respect, et un hommage à la Reine Mère Sirikit a été prononcé.

 

On peut toutefois se poser une question : qu’en est-il du monde de la nuit ? Que vont devenir les bar girls et leurs consœurs des quartiers très enjoués ainsi que leurs partenaires en affaires, les indispensables Roméo venus du bout du monde pour les séduire en grognant entre deux lampées de bière ? Seul l’usage vaudra réponse dans les prochains jours.

 

Patrick Chesneau

 

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