
Le Vietnam a renforcé ses liens militaires et politiques avec la Russie. Une enquête du New York Times, basée sur des documents d’un fournisseur d’armes russe et des interviews avec des responsables vietnamiens, américains et régionaux, révèle des achats militaires russes, des systèmes de paiement secrets et un éloignement croissant de Washington au profit de Moscou. Ces transactions montrent non seulement un changement géopolitique vietnamien, mais aussi la volonté de la Russie de démontrer sa puissance dans la région asiatique.
1. Le Vietnam achète secrètement des armes russes
Cet été, des rumeurs ont circulé dans les cercles militaires vietnamiens sur des contrats d’armement avec la Russie, notamment pour des systèmes de défense aérienne et navale. Des documents fuyant d’un exportateur russe, Rostec, confirment que le Vietnam a commandé neuf systèmes de guerre électronique pour les avions Su-35, ainsi que plusieurs composants terrestres pour près de 190 millions de dollars. Selon des responsables vietnamiens, cette commande pourrait représenter jusqu’à 8 milliards de dollars, incluant 40 nouveaux avions de combat.
2. Paiements via des intermédiaires pour contourner les sanctions
Les documents révèlent que les paiements étaient acheminés via des sociétés tierces pour éviter les sanctions internationales contre la Russie. En 2023, le ministère vietnamien des Finances avait proposé de passer par une coentreprise russo-vietnamienne dans le secteur pétrolier et gazier. Certaines entreprises vietnamiennes impliquées ont été ajoutées à la liste des sanctions américaines.
3. L’influence américaine diminue sous Trump
Les relations entre le Vietnam et les États-Unis avaient atteint un sommet sous Biden, avec un partenariat stratégique complet et une visite présidentielle. Mais sous Trump, des coupes dans l’aide étrangère et des droits de douane importants ont irrité Hanoi, renforçant sa confiance envers Moscou plutôt qu’en Washington. Le Vietnam affirme qu’il doit diversifier ses sources d’armement pour sécuriser sa défense, et considère que la coopération avec les États-Unis devrait se concentrer sur d’autres secteurs non militaires.
La totalité de l’article à lire sur le site du New York Times
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