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À LIRE: Les «Chroniques indochinoises» de l’écrivain-vagabond Marc Mangin

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 15/05/2019
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Marc Mangin aime se définir comme un «écrivain vagabond» et un «photographe errant». Il publie ces jours-ci aux éditions Sipayat le cinquième volume de ses chroniques de voyage… Un plaisir de lecture pour tous ceux que les envies de Mékong tenaillent…

 

Comme les eaux tumultueuses du Mékong qu’il a décidé de remonter, Marc Mangin louvoie sur dix mille kilomètres, depuis le delta du fleuve, au sud du Viêtnam, jusqu’au nord du Laos.

 

Il a renoncé, momentanément, à pousser jusqu’aux sources, sur les hauts plateaux du Qinghai dans une Chine où les étrangers sont de moins en moins bienvenus.

 

C’est un vrai voyage, où les imprévus s’enchaînent, traçant une route différente de celle envisagée au départ, mais il a le temps : cinq mois… Et plus si affinités.

 

Il en profite pour observer la mutation de cette partie de l’Asie et des voyageurs qu’elle attire, toujours plus nombreux, mais de moins en moins routards à l’instar des portraits du « guide suprême », qui a troqué ses allures de bohème contre le look propret des gosses des beaux quartiers.

 

Marguerite Duras et Dien Bien Phu

 

Marc Mangin voyage accompagné de ses souvenirs ; les terres de Marguerite Duras croisent les pistes de latérite africaines, la cuvette de Dien Bien Phu celle d’une bande de ripoux philippins…

 

Notre auteur ne joue pas les « guides », il vagabonde au gré de ses pensées et de la route avec pour seul objectif : être là ; pas de site particulier à visiter, pas d’impératif de selfie pour prouver qu’il « y est », qu’il « l’a fait ».

 

Et puis, il arrive un moment dans la vie du voyageur où l’exotisme produit un effet plus répulsif qu’attractif, comme le feraient les pôles nord de deux aimants placés face à face.

 

Alors notre « vagabondeur », comme il se définit, ne cherche pas la rencontre à tout prix, à n’importe quel prix, écrit-il – paraphrasant Giono – elle n’est pas indispensable, elle dépend du partage qui, développement du tourisme de masse aidant, devient de plus en plus rare.

 

Mélancolie et pluies

 

Il pleut pendant ce voyage autant que dans Les Saisons de Maurice Pons, et cela donne parfois une certaine mélancolie à ces Chroniques, terme qu’il préfère à celui de récit ; une mélancolie propice à la contemplation en sirotant une bière bien fraîche ou un café glacé avant de sauter dans un bus qui ne l’emporte jamais ailleurs, mais ici et maintenant, dans ce qui fait qu’il est, hors de toutes parenthèses, de toute vacance.

 

Pour tout renseignement, connectez-vous sur le site des éditions Sipayat

 

Rémy Charrey

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