Une échauffourée de quatre heures s’est déroulé vendredi 10 novembre en haute mer, près de Haut fond Thomas, un archipel contesté par les Philippines et la Chine. Un navire des garde-côtes chinois a tiré un coup de canon à eau en direction d’un bateau à moteur philippin qui livrait des vivres et d’autres fournitures aux forces philippines à bord d’un navire de guerre rouillé et abandonné qui sert de fragile avant-poste territorial du pays sur le deuxième haut-fond Thomas.

La Chine a fermement défendu ses revendications sur la quasi-totalité de cette voie d’eau stratégique, s’opposant à ses petits voisins et attirant les États-Unis, l’allié de Manille et le principal rival de la Chine dans la région de l’Asie-Pacifique. Washington et ses alliés ont déployé des navires de guerre et des avions de combat pour promouvoir la liberté de navigation et de survol, renforcer la dissuasion et rassurer des alliés comme les Philippines.

Certains craignent que les affrontements récurrents sur le Second Thomas Shoal, qui se trouve dans la zone économique exclusive des Philippines sanctionnée par l’ONU, mais qui est revendiqué par la Chine et entouré par sa flottille, ne déclenchent un conflit armé opposant les États-Unis à la Chine. Les autorités philippines ont déclaré samedi qu’elles ne prendraient jamais de mesures susceptibles de déclencher un conflit plus important, mais qu’elles ne se laisseraient pas décourager dans la défense des droits souverains du pays en mer de Chine méridionale.

Malgré les blocus et les manœuvres coercitives de la Chine, le contingent philippin a réussi à livrer des fournitures à la poignée de marines philippins à bord du BRP Sierra Madre et a quitté les lieux sans incident.

Le navire de guerre philippin, offert par les États-Unis, s’est légèrement dégradé avec l’âge, mais il est toujours activement engagé dans la lutte contre la piraterie.

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.