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BIRMANIE – CONFLIT : Impossible de critiquer les futures élections

Date de publication : 31/07/2025
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Vote électronique Birmanie

 

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé, mercredi 30 juillet, l’adoption d’une nouvelle loi criminalisant toute forme d’opposition aux élections générales prévues en décembre 2025 et janvier 2026 — les premières depuis le coup d’État du 1er février 2021.

 

Promulguée mardi, la « loi sur la protection des élections démocratiques multipartites contre les obstructions, perturbations et destructions » interdit explicitement « tout discours, organisation, incitation, manifestation ou distribution de tracts » visant à entraver une partie du processus électoral. Les contrevenants risquent de trois à sept ans de prison, voire jusqu’à dix ans en cas d’infraction commise en groupe.

 

Le texte, relayé par le journal d’État The Global New Light of Myanmar, punit également de peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion les actes d’intimidation visant les électeurs, les candidats ou les agents électoraux, ainsi que toute tentative de sabotage matériel du scrutin. En cas de décès survenu lors d’une tentative de perturbation, la peine de mort est prévue pour toutes les personnes impliquées.

 

Une élection contestée, dans un pays en guerre

 

La communauté internationale reste sceptique. Les experts occidentaux qualifient d’ores et déjà ce scrutin de mascarade, dans un pays ravagé par la guerre civile, où la répression écrase toute voix dissidente et où de vastes zones échappent totalement au contrôle de l’armée. Certaines régions sont dominées par des groupes rebelles armés farouchement opposés au régime militaire.

 

En 2024, plusieurs agents recenseurs déployés sur le terrain pour préparer le vote ont reçu des menaces et fait face à des actes de résistance. Malgré cela, les autorités affirment avoir collecté des données auprès d’environ 19 millions d’habitants, selon des résultats provisoires.

 

Début juin, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Birmanie, Tom Andrews, avait appelé à rejeter cette tentative d’habillage démocratique, dénonçant une « imposture » et « un mirage d’élection censé légitimer un gouvernement civil fantoche ».

 

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