London Escorts sunderland escorts
Home Asie BIRMANIE – EUROPE : L’ancien ambassadeur européen livre son verdict birman

BIRMANIE – EUROPE : L’ancien ambassadeur européen livre son verdict birman

Date de publication : 20/09/2025
0

pagode Rangoun

 

L’intégralité du témoignage de l’ancien ambassadeur européen est à retrouver ici.

 

Alors que je retourne en Europe après avoir passé près de cinq ans en Birmanie, je me surprends à réfléchir au pays que j’ai découvert et à celui que j’ai quitté. À mon arrivée, un optimisme prudent régnait : les réformes s’installaient, le commerce avec l’Europe se développait et des opportunités s’ouvraient pour des millions de personnes. Aujourd’hui, après quatre ans de régime militaire, le sentiment qui prévaut est celui d’épuisement et de désespoir. Les conflits armés et une loi controversée sur la conscription ont détruit l’économie, plongé des millions de personnes dans la pauvreté et contraint toute une génération de jeunes à fuir. Des informations provenant de la frontière thaïlandaise font état de familles contraintes de faire des choix impossibles quant à l’enfant qu’elles doivent envoyer loin, non pas pour qu’il puisse étudier, mais simplement pour qu’il puisse survivre.

 

Dans un tel contexte de désespoir, même les plus petits signes d’engagement international prennent une importance accrue. La présence continue d’entreprises européennes, d’organisations de la société civile et de diplomates est l’une des rares bouées de sauvetage qui restent au peuple birman et l’un des rares signes que le monde extérieur ne l’a pas abandonné. Pour beaucoup, l’engagement de l’UE est plus que symbolique : il permet de subvenir aux besoins des populations, de protéger les militants et de maintenir l’espoir d’un avenir différent.

 

La présence de l’UE n’est pas un remède aux troubles qui agitent le Myanmar, mais pour beaucoup dans le pays, elle est l’une des rares formes de solidarité sur lesquelles ils peuvent encore compter. Dans le même temps, Bruxelles est confrontée à un dilemme important : elle ne peut pas résoudre la crise, mais elle ne peut pas non plus se permettre de se désengager. Se retirer reviendrait non seulement à trahir le peuple birman, mais aussi à affaiblir l’influence européenne dans la région…

 

Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus