Home Accueil BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 24 au 30 avril ?

BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 24 au 30 avril ?

Date de publication : 01/05/2023
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Ban Ki-moon Birmanie

 

Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

 

Politique, Diplomatie

 

L’ancien chef des Nations unies Ban Ki-moon a quitté la Birmanie le lundi 24 avril après-midi après avoir rencontré le chef de la junte Min Aung Hlaing et l’ancien président U Thein Sein, mais il n’a pas rencontré l’ancienne dirigeante emprisonnée du pays, Daw Aung San Suu Kyi. M. Ban était arrivé dimanche 23 avril dans la capitale de la Birmanie, Naypyitaw, à l’invitation du régime militaire. L’ancien secrétaire général des Nations unies est le vice-président de The Elders, un groupe d’anciens dirigeants mondiaux fondé par Nelson Mandela, qui œuvre à la promotion de la paix et au désamorçage des conflits. Lundi 24 avril, M. Ban a rencontré Min Aung Hlaing, le général Mya Tun Oo, ministre de la défense de la junte, et le ministre des affaires étrangères U Than Swe.

 

Des représentants de gouvernements, de groupes de réflexion sur la situation birmane et de ses voisins, dont l’Inde et la Chine, se sont entretenus mardi 25 avril à New Delhi dans le cadre d’une initiative informelle visant à désamorcer une crise sanglante dans ce pays d’Asie du Sud-Est dirigé par l’armée. Les pourparlers de cette semaine étaient les deuxièmes d’un dialogue “Track 1.5” qui a débuté en Thaïlande le mois dernier. Ils ont eu lieu alors que la frustration grandit au sein du bloc de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) face à l’incapacité de l’armée à mettre en œuvre un plan de paix qu’elle a accepté en avril 2021. Les sources, qui ont demandé à ne pas être nommées et ont refusé d’identifier les représentants en raison du caractère confidentiel du processus, ont indiqué que la Birmanie, l’Inde, la Chine, la Thaïlande, le Cambodge et le Laos étaient présents à la réunion du 25 avril, de même que l’Indonésie, qui assure actuellement la présidence de l’ASEAN.

 

Le ministère birman de la santé du gouvernement civil d’unité nationale (NUG) déclare que les Nations unies et les gouvernements étrangers ont fermé les yeux sur les violations des conventions de Genève et d’autres lois internationales commises par le régime birman. La communauté internationale n’a pris aucune mesure significative pour mettre fin à la violence de la junte. Mardi 25 avril dernier, des avions de combat de la junte ont largué plus de 10 bombes sur un hôpital et un camp de déplacés dans le village de Saung Phway, dans le canton de Pekon, au sud de l’État de Shan, selon des habitants. Ko Banyar, porte-parole du Karenni Human Rights Group, a déclaré que ces frappes aériennes constituaient un crime de guerre.

 

Dans une déclaration publiée vendredi 28 avril, le ministère des affaires étrangères du régime a félicité la Chine pour ses réalisations en matière de sécurité mondiale grâce à la mise en œuvre de l’Initiative de sécurité globale (GSI) proposée par le président Xi Jinping. La déclaration salue l’ISG, affirmant que ses engagements, qui comprennent le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale et la non-ingérence, sont conformes à la politique étrangère de la Birmanie.

 

292 abris ont été reconstruits pour les Rohingyas déplacés dans le canton de Sittwe et le canton de Kyauk Pyu de l’État de Rakhine dans leurs quatre zones résidentielles. Grâce à ces opérations, environ 2 600 familles en ont bénéficié et disposent désormais d’un endroit où vivre dans la sécurité et la dignité », a déclaré le journaliste Rohingyas Saiful Arakini sur son compte Twitter.

 

Économie

 

Le groupe suédois AFRY, l’un des plus anciens groupes étrangers implanté en Birmanie (depuis 2000) vient de décider de mettre un terme à ses projets hydroélectriques au plus tard à la fin de cette année en raison de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays. Ce retrait aura des effets considérables sur la production électrique alors que le pays peine déjà à satisfaire ses besoins actuels. AFRY est le dernier groupe international en date à quitter le pays depuis le coup de février 2021, faisant suite au départ de nombreuses multinationales tels que le français TotalEnergies, le brasseur japonais Kirin, le groupe pétrolier australien Woodside, le fabricant anglais de cigarettes BAT, le groupe suisse Nestlé, les opérateurs de télécommunication norvégien Telenor et qatari Ooredoo, ainsi que le groupe pétrolier américain Chevron.

 

Selon le registre du Directorate of Investment & Company Administration (DICA), les investissements directs étrangers (IDE) approuvés se sont élevés à 1,64 Mds USD pour l’année fiscale 2022-23, soit une baisse de 57% par rapport à l’année fiscale de 2020-21. Singapour reste de loin le premier investisseur avec des investissements à hauteur de 1,2 Md USD, devant Hong Kong (170 M USD) et la Chine (121 M USD). Le secteur de l’électricité en représente 50% même si les flux dans ce secteur ont fortement baissé en 2022-2023 (de 3,1 Mds USD à 820 M USD).

 

Société

 

La junte est devenue la risée des habitants birman après avoir annoncé que les consommateurs pouvaient déposer des plaintes s’ils n’étaient pas satisfaits de leurs nouveaux véhicules électriques (VE) ou de leurs chargeurs. Depuis 2021, le pays connaît des coupures de courant généralisées et de plus en plus graves, et les habitants birman se demandent, à juste titre, d’où viendra l’électricité nécessaire pour recharger les véhicules électriques.

 

L’armée de l’air de la junte, qui a tué des centaines de civils et détruit de nombreuses maisons lors de ses frappes aériennes aveugles, s’est jointe à la marine pour dispenser une formation militaire à plus de 1 300 élèves de l’enseignement de base dans tout le pays depuis le 24 avril. Les cours de formation dirigés par des commandants régionaux et des commandants de bases aériennes se poursuivront jusqu’à la troisième semaine de mai. Les stagiaires visiteront le centre d’information nucléaire de Rangoun, assisté par la Russie, des navires de guerre et des hélicoptères Grob-120, Y-12 et H-120. Selon les observateurs, le régime prévoit d’utiliser les jeunes comme force auxiliaire dans sa guerre sur plusieurs fronts.

1 COMMENTAIRE

  1. A vous lire, c’est bien la Birmanie actuelle ! Dites les choses franchement, vous gagnerez en credibilite !
    Vide cet article ! Vive le peuple birman !

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