Des coupes budgétaires de plusieurs millions de dollars imposées par les donateurs, combinées aux mesures de réduction des coûts de l’ONU, menacent de freiner la collecte de preuves et de compromettre les efforts pour obtenir justice pour les Rohingyas ayant fui la Birmanie.
Nicholas Koumjian, chef du Mécanisme d’enquête indépendant pour la Birmanie (IIMM), s’est dit inquiet de l’impact de ces restrictions. « Cela affectera notre capacité à condamner, car nous perdons des moyens », a-t-il expliqué à Reuters à Genève. « Cela enverrait un message d’impunité : dire aux auteurs qu’ils ne seront pas poursuivis. »
Un million de Rohingyas, minorité musulmane, ont fui une offensive militaire en août 2017, qualifiée par les procureurs d’exemple de nettoyage ethnique. L’armée birmane affirme de son côté avoir mené une opération antiterroriste légitime contre des militants musulmans.
Créé en 2018 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’IIMM rassemble et analyse les preuves de violations graves du droit international. Il soutient notamment la Cour pénale internationale dans ses enquêtes sur les persécutions présumées.
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