La guerre a repris à la frontière : les Thaïlandais avancent et engagent même leur aviation.

La guerre est toujours le résultat de rivalités : rivalités entre dirigeants, entre mafias, rivalités économiques. Dès lors, la question se pose concernant ce conflit entre la Thaïlande et le Cambodge, que personne ne comprend et dont nul ne saisit la persistance. De toute évidence, les exigences souterraines de la Thaïlande – celles qui ne figurent pas dans l’accord de paix de Kuala Lumpur – n’ont pas été satisfaites.

Ce dimanche 7 décembre 2025, les militaires thaïlandais ont fait tonner le canon dans la région du temple de Preah Vihear, provoquant une nouvelle fois la panique parmi la population. Aujourd’hui, lundi, c’est dans une école que les mouvements d’affolement se font sentir, avec des vidéos tournant en boucle.

Pourquoi l’aviation est-elle intervenue ? Des maisons sont en flammes.

Hun Sen, le président du Sénat, avait à plusieurs reprises rappelé aux Thaïlandais certains différends concernant l’organisation des SEA Games. La guerre n’est pas un jeu, mais il semblerait que cette attaque incompréhensible soit une réponse adressée à l’homme fort du Cambodge.

Et toujours, sans la moindre honte, sans explication, si ce n’est de renvoyer la faute à l’ennemi…

En ce jour, de toute évidence, le grand rêve de paix est mort. Merci Trump. Adieu Kuala Lumpur, disent les observateurs khmers.

Au moment où l’on découvre l’ampleur des mafias chinoises installées au Cambodge, à la tête d’empires criminels numériques, une interrogation demeure. Et si ces combats servaient, pour Bangkok, à avertir Pékin, où S.M. le roi de Thaïlande s’est récemment rendu ? Il n’est pas question d’accepter la mainmise des triades et de leurs « scam centers » sur la frontière thaïlandaise, de la Birmanie jusqu’au Cambodge. Les mafieux doivent s’éloigner. L’étreinte criminelle de ces gangsters numériques doit se desserrer.

On a beaucoup évoqué – y compris dans Gavroche – le partage des profits des casinos entre élites cambodgiennes et thaïlandaises. L’affaire est aujourd’hui différente. La frontière cambodgienne représente un danger sociétal et financier pour la Thaïlande, ou du moins est-elle perçue comme telle. Donald Trump et les services de renseignement américains le savent. Attendons de voir si, à Phnom Penh, le message sera reçu…

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