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CAMBODGE – CORÉE DU SUD : Les escroqueries en ligne dans le viseur du gouvernement Sud-Coréen

Date de publication : 19/10/2025
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Un projet international de gestion de l’eau mené par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Corée du Sud a été suspendu au Cambodge, sur fond de montée des tensions après une série de crimes visant des ressortissants sud-coréens. Ce programme, coordonné par l’Institut national sud-coréen des politiques scientifiques et technologiques (STEPI), visait à renforcer la résilience climatique le long du Mékong, notamment à travers un modèle de gestion de l’eau fondé sur les énergies renouvelables. La cérémonie de transfert du projet aux autorités cambodgiennes, initialement prévue cette année, a été reportée.

 

Cette suspension intervient alors que les autorités cambodgiennes et sud-coréennes ont convenu de renforcer leur coopération dans la lutte contre les escroqueries en ligne. La mort d’un étudiant sud-coréen, Park Min-ho, 22 ans, retrouvé mort dans la province de Kampot après avoir été contraint de travailler dans un centre d’arnaque, a provoqué une vive émotion en Corée du Sud.

 

Une délégation sud-coréenne conduite par la vice-ministre des Affaires étrangères, Kim Jina, s’est rendue à Phnom Penh pour rencontrer le Premier ministre cambodgien Hun Manet et plusieurs responsables locaux. Kim a exhorté le Cambodge à prendre des mesures énergiques contre les réseaux d’escroquerie, tandis que Hun Manet a exprimé ses regrets et promis de renforcer la sécurité des ressortissants sud-coréens. Sur Telegram, le chef du gouvernement a assuré que les deux pays « continueront à renforcer leur collaboration afin de prévenir, réprimer et combattre plus efficacement les escroqueries en ligne ».

 

Une industrie criminelle transnationale

 

L’industrie de l’escroquerie en ligne au Cambodge repose sur un système de traite humaine impliquant des travailleurs venus de plusieurs pays. Les autorités sud-coréennes estiment qu’environ 200 000 personnes, dont près d’un millier de Sud-Coréens, participent à ces activités illégales. Nombre d’entre eux auraient été attirés par de fausses promesses d’emplois bien rémunérés avant d’être contraints de travailler.

 

En août, la découverte du corps de Park Min-ho a mis en lumière l’ampleur du phénomène. Selon les médias sud-coréens, le jeune homme aurait été piégé par un ami — arrêté depuis en Corée du Sud — avant d’être transféré dans un centre d’arnaque où il aurait subi tortures et violences.

 

Kim Jina a indiqué avoir demandé au Cambodge le rapatriement des Sud-Coréens impliqués dans ces réseaux et la restitution rapide de la dépouille de Park, dont le transfert avait été retardé en raison de désaccords sur les conditions d’autopsie.

 

Selon le conseiller à la sécurité nationale sud-coréen Wi Sung-lac, 330 Sud-Coréens ont été détenus au Cambodge depuis le début de l’année, un chiffre alarmant qui illustre l’ampleur de cette criminalité transnationale.

 

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