Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, partage sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner ou consulter sa lettre d’information Republick.
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On ne va pas filer la métaphore coquine. Mais avouez que cette parenthèse olympique ressemble à s’y méprendre à un coup de foudre. On se disait bien que cela pourrait marcher entre Paris, les Jeux et les Français. On pariait même sur quelques séquences sportives torrides à l’ombre de la Tour Eiffel, des Invalides, ou sous la verrière du Grand Palais.
Personne, en revanche, n’avait envisagé pareille alchimie. Des athlètes motivés comme jamais, qui moissonnent les médailles (64, dont 16 en or) comme les blés en été. Des volontaires qui font remonter à la surface une époque où la France était le pays roi de l’accueil et de l’hôtellerie. Des policiers et des gendarmes fêtés, surtout lors des patrouilles combinées avec leurs collègues étrangers (médaille d’or pour les Américains du NYPD de New York et du LAPD de Los Angeles). J’arrête l’énumération. Tout le monde l’égrène depuis que Tom Cruise a embarqué, dimanche soir, le drapeau olympique à Hollywood.
Un orgasme olympique. Qui fait du bien comme il se doit. Mais qui pose aussitôt la question rituelle. On fait quoi après? On remet ça, sous une autre forme? On se rendort? Ou on passe son temps à raconter ses souvenirs aux copains (et copines) ? Difficile de dire quelle option sera choisie à l’heure d’écrire ces lignes, alors qu’Emmanuel Macron entame sa tournée de remerciements, avant les commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié en Provence (15 août 1944) puis de la libération de Paris du joug nazi (du 19 au 25 août 1944).
Pour le moment, la France profite de ce moment. Requinquée. Persuadée d’avoir (bien sûr) organisé les meilleurs JO de l’histoire olympique. Au fait, le Viagra politique, ça existe ?
Bonne lecture, comme d’habitude!
(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)
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Ne” vous rendormez pas, l’orgasme certes, mais la jouissance ! Et sus aux “peines-à-jouir” dit-elle du haut de sa chair(e) municipale… JO et pulsions scopiques, je me regarde mais surtout regarde, regarde moi… clame t-il… la vie en rose ou en… bleu… avalons la pilule magique, féerique, orgastique (Barbara, live à l’hippodrome de Pantin, 1981)
Regarde :
Quelque chose a changé,
L’air semble plus léger.
C’est indéfinissable.
Regarde :
Sous ce ciel déchiré,
Tout s’est ensoleillé
C’est indéfinissable.
Un homme,
Une rose à la main,
A ouvert le chemin
Vers un autre demain.
Les enfants,
Soleil au fond des yeux,
Les suivent deux par deux,
Le cœur en amoureux;
Regarde :
C’est fanfare et musique,
Tintamarre et magique,
féerie féerique.
Regarde :
Moins chagrins, moins voûtés,
Tous, ils semblent danser
Leur vie recommencée.
Regarde :
On pourrait encore y croire.
Il suffit de le vouloir
Avant qu’il ne soit trop tard.
Regarde :
On a tellement rêvé
Que, sur les murs bétonnés
Poussent des fleurs de papier
Et l’Homme,
Une rose à la main,
Étoile à son destin,
Continue son chemin.
Seul,
Il est devenu des milliers
Qui marchent émerveillés
Dans la lumière éclatée.
Regarde :
On a envie de se parler,
De s’aimer, de se toucher
Et de tout recommencer.
Regarde :
Plantée dans la grisaille,
Par delà les murailles,
C’est la fête retrouvée
Ce soir,
Quelque chose a changé.
L’air semble plus léger.
C’est indéfinissable.
Regarde :
Au ciel de notre histoire,
Une rose, à nos mémoires,
Dessine le mot espoir…
Notre éditorialiste nous invite t-il à la lecture ou à la relecture ? D’abord “La fonction de l’orgasme”, Wilhelm Reich rédigé en 1926, publié en 1927 (édité en 1952 puis constamment réédité par les éditions de l’arche, 299 pages. Un classique, un “must” des “soixante-huitards”) et accessoirement “Psychologie de masse du fascisme”, écrit à partir de 1933, sur le désir orgastique des masses, un livre majeur, édité à la Petite bibliothèque Payot, 1972, 528 pages. Aussi “Les politiques du stade : étude comparée des manifestations sportives du XIXème au XXIème siècle”, ouvrage collectif édité par les Presses Universitaires de Rennes, 2007, 232 pages et l’article de Daphné Bolz “La mise en scène sportive de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie : la coupe du monde de football (1934) et les jeux olympiques de Berlin (1936), disponible sur internet, “books.openedition.org”