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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, et si la France ressemblait davantage à Saint-Étienne ?

Date de publication : 13/06/2023
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Manu France Saint-Étienne

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, nous livre sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner. Ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

En voici l’éditorial. L’intégralité de la newsletter disponible ici.

 

Vous avez compris que je suis déjà un (vieux) boomer. Vous savez : cette espèce de journaliste redevable de tout, à juste titre, aux yeux des jeunes générations. Gâchis social. Gâchis économique. Gâchis planétaire et climatique. Pas d’inquiétude : les boomers comme moi sont habitués à prendre les coups. Et pas seulement ceux de Gaël Faye. Mieux : ils les méritent. Allez : tapez plus fort !

Il y a une chose toutefois que nous pouvons (encore) cultiver avec un relatif bonheur journalistique : nos souvenirs et nos émotions d’hier. C’est sur leur trace que je suis parti. Direction Saint-Étienne. Les Verts, Larqué, Rocheteau, l’épopée de l’ASSE version 1976 sur les terrains de foot. Mais pas seulement. Le géant de la distribution Casino (aujourd’hui pas loin de la faillite), Manufrance (depuis longtemps terrassée par les restructurations et la mondialisation), les fusils de la Manufacture d’armes (remplacée par la Cité du design…). Saint-Étienne, ou la France au boulot, version Bernard Lavilliers. Un « Far-West industriel », né au XIXe siècle, sur les mines de Houille des collines du Forez. Une France qui bosse et adore chambrer Lyon, la si bourgeoise capitale des Gaules.

Saint-Étienne, remède républicain ? Il y a de quoi en sourire, au vu du scandale qui secoue sa mairie et son ex-maire (mais toujours homme fort) Gaël Perdriau. Et pourtant : dans cette métropole où le prix du foncier est l’un des plus bas de France, la remontée du précipice est en cours. Saint-Étienne revit sur les terrains de foot de Ligue 2, comme dans la vraie vie. Vu de Suisse, cela fait du bien. C’est une autre France. Loin de Paris. Une France confrontée à ses fractures, mais peut-être capable de les cicatriser, voire de les oublier. Je rêve ? Bon, d’accord. J’aurai au moins essayé de vous raconter autre chose que les blocages français.

Bonne lecture, et à votre avis, qui c’est les plus forts ?

 

(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

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