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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, le Qatar, son argent, son ballon rond et ses missiles

Date de publication : 10/10/2023
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Notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, nous livre un nouvel éditorial géopolitique sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner. Ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

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Le grand match de la géopolitique mondiale ne se joue pas avec un ballon rond et des crampons. Il n’y a pas, dans cette compétition-là, de joueurs payés à prix d’or, de loge luxueuse et d’invitations à gogo pour quelques journalistes courtisés. Ce match n’est pas le énième défi d’un Paris Saint-Germain toujours en mal de passion populaire. Il est celui du cynisme absolu, et de la terreur infligée aux populations civiles. Il est l’autre visage du très richissime émirat du Qatar, propriétaire du PSG, meilleur « ami » de la France et, en particulier, de son ancien président Nicolas Sarkozy. Regardez le dernier épisode de « Complément d’enquête » sur la corruption made in Doha

 

Finie, la coupe du monde de foot 2022

 

Financier des terroristes palestiniens du Hamas, après avoir été pendant des décennies celui des Frères musulmans, l’État gazier du Moyen-Orient ne ressemble plus guère, ces jours-ci, à la puissance hospitalière et accueillante – avec ses stades climatisés et son avalanche de dollars si appréciée des milieux politico-sportifs – de la Coupe du monde de football de décembre 2022. Place au Qatar impitoyable, convaincu que la meilleure manière d’empêcher l’Arabie saoudite de devenir l’incontournable patron de la région est de financer une nouvelle guerre. Avec le Hamas dans le rôle de l’agresseur terroriste en chef.

 

Impitoyable raison d’État

 

La raison d’État est impitoyable. Cela veut pour tous les pays, Suisse incluse. Nous savons aussi faire preuve de cynisme. Mais les leçons de l’agression menée contre Israël et sa population par le Hamas, avec le soutien de l’Iran et du Qatar, doivent faire réfléchir. La même question vaut d’ailleurs pour l’Azerbaïdjan, autre État gazier chéri par les Européens en mal d’alternatives à Vladimir Poutine. Maintenant que les chiens russes sont lâchés contre les démocraties, le pire est impossible à écarter. Surtout lorsque l’humiliation subie par les Palestiniens, et le racisme anti-arabe de l’extrême-droite israélienne, alimentent la soif de revanche à coups de désespoir. On connaissait l’argent sportif de « l’ami » Qatari. Place aux missiles du Hamas. Ils proviennent de la même caisse. Ils sont aussi le produit de nos aveuglements.

 

(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

 

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