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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, le Rassemblement national en campagne : un train de sénateur

Date de publication : 26/09/2023
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Marine Lepen sénateurs

 

Vous connaissez cette expression française : « un train de sénateur ». Elle désigne un rythme plutôt lent, et un refus catégorique de précipiter le pas. Normal d’utiliser cette phrase en début de semaine, puisque le Sénat français, justement, vient d’être à moitié renouvelé par les grands électeurs (maires, conseillers municipaux, élus…). Bilan : la haute Assemblée reste majoritairement à droite. Avec, nouvelle brèche au majestueux Palais du Luxembourg, trois sénateurs issus du Rassemblement national. L’un est élu dans le Pas-de-Calais. L’autre dans le Nord. Le troisième en Seine-et-Marne près de Paris. Rien à voir avec les 88 députés du groupe RN à l’Assemblée nationale, présidé par Marine Le Pen. Mais le chemin de la normalisation se poursuit tranquillement.

 

C’est d’ailleurs la force de celle qui, déjà, se prépare à sa quatrième course d’affilée à l’Élysée, en 2027. Marine Le Pen peut, seule, se permettre ce train de sénateur supposé incarner la tranquillité et l’assurance républicaine. Emmanuel Macron a l’obligation de répondre aux Français et de les surprendre en bien, pour regagner le terrain perdu. La gauche doit, pour exister malgré ses divisions, occuper le devant de la scène. La droite traditionnelle a besoin, pour ne pas disparaître, d’être en permanence dans le radar des médias et de la majorité relative macroniste qui aura besoin d’elle pour faire voter ses textes. Marine n’a, elle, qu’un seul souci : s’assurer que son poulain et dauphin Jordan Bardella ne cherche pas un jour à l’éliminer, et faire en sorte que sa nièce Marion, pour l’heure zemmourienne, ne se transforme pas en pasionaria anti RN. Son menu politique est sans surprise. Elle n’a besoin que d’attendre et de profiter des circonstances, comme savent si bien le faire les sénateurs.

 

Bonne lecture et attention aux gars de la marine!
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

 

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2 Commentaires

  1. Le Sénat qui a failli disparaitre en 1969 avec De Gaule (c’est lui qui disparut) a gagné une certaine jeunesse et une relative respectabilité démocratique, contre-pouvoirs obligent. Le Sénat vient d’être renouvelé pour la moitié des sièges. 2 réalités se dégagent.
    1) 3 partis majoritaires dans les urnes lors des dernières législatives sont minoritaires en sièges au Sénat. Renaissance et RN, LFI sans siège. LR et le PS dominent, continuité…
    2) Pas de bouleversement des équilibres mais évolution : La droite et le centre perdent 10 sièges ; la gauche progresse sans LFI qui n’a pas d’élus ; 20 sièges pour Renaissance avec 5 sièges en moins, la greffe macroniste ne prend pas ; E. Philippe gagne une poignée de sièges ce qui agace fort en macronie; le RN jusqu’alors sans siège en gagne 3, 2 dans le Nord et le Pas de Calais et 1 en Seine et Marne là ou on ne l’attendais pas.
    A noter qu’au Sénat existe une autre géographie des groupes différente par rapport à l’assemblée ce qui introduit du jeu dans la procédure parlementaire et facilite l’adoption des textes malgré l’absence de majorité à l’Assemblée Nationale. Le projet de loi sur l’immigration, d’abord examiné au Sénat, sera un test.
    Sur les 135 élus, 75 ne l’étaient pas, c’est donc un premier mandat donc un “sang neuf” relatif. 40 % des membres sont des femmes comme à l’assemblée nationale. Mais surtout, la majorité est passée sous la moyenne d’âge de 60 ans… Le train du sénateur ainsi que son “arrière-train” s’allège, sa lenteur toute helvétique proverbiale serait-elle en passe de devenir une image… d’Épinal ?

  2. Après un spectacle archi monarchique, l’un britannique, l’autre “romain” et la tentative d’un président-monarque (voyez mes ailes, je suis oiseau, et mon poil, je suis souris) essayant dramatiquement d’en recueillir les miettes, un autre spectacle monarchique nous est offert. Une monarchie de substitution et d’opérette en voie de formation dynastique déjà en voie de division dynastique : un ancêtre éponyme en voie de momification : “le borgne”, le menhir de la Trinité . Une renégate, ayant tué le père (Tu quoque …”toi aussi ma fille”) pour se donner une extraction virginale et une certaine sanctification avant le sacre ; une nièce dont la proximité avec la tante est attestée par une blondeur capillaire, biberonnée au lait de la maison mère mais la reniant, et d’abord son nom en quête de dynastie parallèle, les capétiens après les mérovingiens (” toi aussi ma fille “) ; Un rameau exogène exempt de tout soupçon originel tout droit sorti de la cuisse d’un Romulus du 9.3 se présentant à l’instar du Président, précocement vieilli, ou d’un récent et fringant ministre de l’éducation nationale, comme le gendre idéal d’une France ivre de jeunisme. Un trio d’enfer en forme de zizanie (Astérix) scellé … provisoirement …à lampédusa, dont il est difficile de prévoir l’issue … “Toi aussi au choix mon fils ? ou ma fille ?” On dirait du … Shakespeare …

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