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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, vous voulez comprendre Macron ? Pensez à l’après 2027

Date de publication : 18/04/2023
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Emmanuel Macron

 

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Vous cherchez, comme moi, à comprendre le président français dans cette tourmente de la crise des retraites qui plombe son début de second mandat ? Alors, oubliez les quatre années qui viennent. Oubliez son allocution télévisée de ce lundi soir, décryptée ci-dessous. Oubliez le temps qui nous sépare de 2027 et la silhouette de Marine Le Pen qui se découpe de plus en plus en toile de fond de la prochaine bataille élyséenne. Et essayez de vous mettre dans la tête d’Emmanuel Macron.

Vous avez 45 ans. Vous avez tout réussi. Le costume du Général de Gaulle hante votre garde-robe. Xi Jinping vient de vous accorder, au total, sept heures de son précieux temps, pour deviser des affaires du monde au-dessus d’une tasse de thé fumante dans un jardin de Canton. Croyez-vous que cela vous amuserait de retrouver les pavés disjoints de Paris, les graffitis sur la colonne de juillet de la place de Bastille (« À bas les inégalités », etc.) et la perspective d’une nouvelle journée de protestation sociale à hauts risques, le 1er mai prochain ?

Emmanuel Macron en a soupé de chanter le refrain « Si j’étais président… ». Il l’est. Il a même été réélu, il y a pile un an. Alors, quoi d’autre? La réponse est bien sûr dans « Starmania », la comédie musicale qui revient à Paris en novembre 2023. Que lui reste-t-il, sinon de vouloir être un artiste de la politique? Vous connaissez le refrain du « Blues du businessman »: « J’ai perdu le sens de l’humour/Depuis qu’j’ai le sens des affaires/J’ai réussi et j’en suis fier/Au fond je n’ai qu’un seul regret/J’fais pas ce que j’aurais voulu faire ».

Eh bien, nous y sommes peut-être. D’un côté, une France incapable de comprendre que son redressement économique ne se fera pas sans sueur ni larmes. De l’autre, un monde où l’intelligence, le goût de l’éclat, les intuitions d’Emmanuel Macron peuvent encore peser quelque chose et lui valoir quelques lauriers. Un ami diplomate est persuadé que « l’artiste Macron » recherche la récompense suprême. Le prix Nobel de la Paix. Ce «Graal» que Barack Obama a décroché en 2009 au nom de ses efforts contre la course au nucléaire, sans avoir trop compris pourquoi (nous non plus). Il y a aussi l’idée, plus terre à terre, d’un prochain poste après l’Élysée. Bref, Emmanuel Macron se cherche un rôle. Mais quatre ans de casting pour «pouvoir dire pourquoi j’existe», ça risque d’être long.

Bonne lecture, dans tous les Hilton de la terre !
(Et pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

3 Commentaires

  1. La part helvète de votre conseiller éditorial ne pourra jamais comprendre Emmanuel Macron. Son humour cesse parfois d’être helvétique et arrive à se hausser, en mode mineur, à certains de nos chansonniers…

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