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GAVROCHE – ÉDITORIAL : Et maintenant, la rue « orange » contre le parlement ?

Date de publication : 19/07/2023
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manifestants orange

 

Il est trop tôt, ce mercredi, pour savoir si le rejet de Pita Limjaroenrat pour le poste de premier ministre va engendrer un nouveau cycle de protestations dans le royaume. Il est surtout trop tôt pour savoir quelle combinaison politique sortira de l’échiquier bousculé par la Cour constitutionnelle et sa décision de suspendre le leader du parti Move Forward, qui va devoir abandonner son siège de député tant que l’enquête le concernant est en cours…

 

Une vérité est en revanche incontournable : aussi conforme soit-elle à la constitution, la mise à l’écart de Pita Limjaroenrat signifie que le vote des électeurs lors des législatives du 14 mai ne se traduira pas dans les faits. Une éventuelle coalition de l’opposition dirigée par le Parti Pheu Thai peut, bien sûr, reprendre le flambeau. Mais à l’évidence, une telle coalition sera fragilisée et bancale. Les conservateurs de tous bords, appuyés par l’establishment militaire, chercheront d’une manière ou d’une autre à en limiter la portée et les moyens politiques.

 

La question dès lors est de savoir si la rue va parler. Et, si oui, quelles en seront les conséquences. Dans un éditorial publié ce mercredi, le quotidien américain « New York Times » évoque un pays anxieux en mal de leader, et évoque la possibilité d’un nouveau coup d’État militaire. A ce stade, il est en effet impossible de l’exclure. Les forces qui ont gagné, face au parti Move Forward, la première manche politique peuvent être tentés d’aller plus loin encore. Entre la rue « orange » et le parlement, le vert kaki des uniformes n’est jamais loin.

 

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