Certaines semaines justifient de tirer le signal d’alarme. Et de réaliser, factuellement, que nous vivons des temps très troublés, en Europe avec la guerre en Ukraine, comme en Asie avec d’autres convulsions. L’attentat meurtrier commis au Japon contre l’ancien premier ministre Shinzo Abe d’une part, et l’assaut donné contre le palais présidentiel de Colombo par la foule d’autre part, prouvent que les sociétés asiatiques sont aussi en proie à de graves tourments.

Au pays du Soleil Levant, beaucoup pensaient acquis l’éradication de la violence contre les dirigeants politiques. Erreur. La police nipponne va devoir répondre de ses failles, et de son incapacité à intégrer cette nouvelle donne terrible qu’est la propagation du complotisme.

Au Sri Lanka, la dynastie Rakjapaksa a succombé à ses méthodes violentes. La population s’est rebellée. Mais cet assaut populaire en dit long, aussi, sur la fragilité institutionnelle de la grande île aujourd’hui économiquement étranglée. Remonter la pente sera très, très difficile pour le pays.

L’alerte politique est maximale. Nous sommes entrés dans une période de turbulences à tous les niveaux. L’Asie n’y échappe pas. Tous ceux qui, dans ce contexte, préfèrent poursuivre la politique du pire pour préserver leurs pouvoirs courent les plus grands risques. L’instabilité est devenue le maitre-mot.