Qui veut la paix aujourd’hui, en Thaïlande et au Cambodge ? La réponse est simple : les deux peuples de ces deux royaumes voisins qui ont tant en commun, même s’ils se sont historiquement toujours affrontés. Qui veut la paix dans les régions frontalières disputées ? Les deux peuples qui, pour une large part, partagent les mêmes origines ethniques. Qui veut la paix à Bangkok et à Phnom Penh ? Tous les élus qui n’ont pas les deux mains dans les divers trafics ou opérations juteuses tirées de la contrebande ou des casinos frontaliers.

Cela conduit donc à se poser la question qui fait mal : qui ne veut pas la paix aujourd’hui ? Qui a intérêt à voir cette crise entre la Thaïlande et le Cambodge accoucher d’un engrenage militariste dévastateur ? Un début de réponse a émergé ce lundi 28 juillet, à l’issue de la première rencontre entre les Premiers ministres cambodgien et thaïlandais, marquée par l’annonce d’un cessez-le-feu. Il faut espérer que, dans ces deux pays, les forces économiques et le secteur clé du tourisme fassent entendre leurs voix. L’Asie du Sud-Est, déjà écartelée entre la domination chinoise et les pressions des États-Unis, n’a pas besoin de rajouter un second conflit à la triste guerre en Birmanie.

Qui veut la paix ? Gavroche la veut. Donald Trump la veut. Et nos lecteurs aussi, qui, tous, souhaitent ce lundi un bon anniversaire à Sa Majesté le roi de Thaïlande Rama X. Anniversaire à coup sûr douloureux, compte tenu des circonstances. L’important, après plusieurs jours de conflit, est de rassembler ceux qui veulent la paix et de faire en sorte que leur parole porte. Les délimitations frontalières sont une affaire bien trop sérieuse pour être laissée aux canons et aux militaires. Alors oui, il faut oser la paix.

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