Il y a deux façons d’apprécier le grand retour des touristes internationaux en Thaïlande, après la parenthèse de la pandémie. La première consiste à se féliciter pour la reprise économique engendrée par cette affluence. Il va de soi que pour des millions de Thaïlandais, l’arrivée de nouveau massive de visiteurs étrangers est une excellente nouvelle. Les opérateurs d’hôtels, de restaurants, de bateaux de croisière, de location d’appartements ou de véhicules, etc. retrouvent enfin une visibilité qui avait disparu. Il faut s’en féliciter. Qui dit tourisme dit ouverture du pays et opportunités pour la classe moyenne thaïlandaise de s’étoffer, dans un pays qui demeure l’une des destinations favorites de la planète.

Un arrêt sur image s’impose toutefois simultanément. Qui dit tourisme de masse dit excès et problèmes. On connait ces difficultés : environnement, déchets, engorgement des aéroports etc, problème dans les destinations insulaires. Les oublier et ne pas les prendre en compte, alors qu’un nouveau gouvernement se profile dans le royaume, serait une grave erreur. L’intérêt de la Thaïlande et de tous ceux qui y vivent, thaïlandais comme expatriés, dépend de cette prise de conscience à l’heure des défis climatiques et écologiques.

Le parti Move Forward, destiné à prendre les commandes du pays sur la base des résultats des élections législatives du 14 mai, a l’immense mérite d’incarner une relève à la fois générationnelle et politique dans le pays. Il faudra guetter, s’il devait composer un gouvernement de coalition, les nominations au ministère de l’Économie, du tourisme et de l’environnement. Aujourd’hui, ces trois sujets sont liés. L’approche du tourisme, en cette décennie 2020, doit absolument inclure tous ces aspects.