A chacun son anniversaire. Ce 1er octobre, la République populaire de Chine célèbre ses 70 ans. A Hong Kong, ce samedi, des milliers de manifestants ont tenu à célébrer le cinquième anniversaire du «mouvement des parapluies» dont sont issues les actuelles vagues de protestations. Entre les deux, cinq années de verrouillage croissant du territoire par Pékin se sont déroulées. Et malgré les offres de dialogue de la cheffe de l’exécutif Hongkongais Carrie Lam, nul ne peut prédire aujourd’hui la suite des événements.

Le premier mouvement pro-démocratie jamais créé dans la ville chinoise semi-autonome avait eu lieu en 2014. Le sit-in de 79 jours avait assiégé le bureau du gouvernement à l’automne 2014, mais n’avait obtenu aucune concession de Pékin.

«Chaque mouvement donne naissance à un autre» explique Benny Tai, professeur de droit, l’un des trois cofondateurs du mouvement inspiré par Occupy Wall Street. en longueur et en échelle. Au cours des seize dernières semaines, Hong Kong a en effet été le théâtre de manifestations antigouvernementales qui se sont transformées en une nouvelle vague de mouvements en faveur de la démocratie. Dixon Ming Sing, professeur associé à l’Université des sciences et de la technologie, a enquêté. Pour lui, «Le Mouvement des parapluies a été enseigné à de nombreuses reprises, notamment sur l’importance de la solidarité et sur la manière de maintenir la société en vie en permettant à un large éventail de personnes de participer.»

Cocktails molotovs

Samedi soir, la zone publique située à l’extérieur du siège du gouvernement de nouveau pleine à craquer et les foules se sont déversées sur les routes environnantes. Des cocktails Molotov ont été lancés au-dessus de la barricade dans le bureau et des fenêtres de bureau brisées avec des briques de pavage. La tournée d’écoutes de la cheffe de l’exécutif Carrie Lam a fait long feu.