Plusieurs unités de l’armée populaire ont été placée mercredi 14 août en état d’alerte à la frontière de Hong Kong, où le gouvernement décrié de Carrie Lam continue de refuser la moindre concession aux manifestants opposés au projet de loi sur l’extradition des criminels présumés vers la Chine. Autre preuve du resserrement de l’étreinte de Pékin: la multiplication des cyber-attaques contre les principaux leaders de la protestation.

L’affrontement entre la jeunesse de Hong Kong et le régime de Pékin n’a pas lieu que dans les rues du territoire, où un nouvel appel à protester massivement contre l’actuel gouvernement dirigé par Carrie Lam vient d’être lancé pour ce dimanche 18 août.

C’est désormais par communiqué militaire interposé et sur l’internet que la bataille se déroule. Mercredi 14 août, plusieurs unités de l’armée populaire stationnées à Shenzen, la métropole voisine de Hong Kong, ont ainsi reçu l’ordre de se tenir «prêtes» si l’instabilité chronique gagne le territoire. Autre preuve de la mobilisation chinoise: la recrudescence des cyber-attaques contre les principaux leaders du mouvement. L’une des plus visées est l’activiste, élue hong-kongaise et ancienne journaliste Claudia Mo, attaquée par des internautes masqués.

La chanteuse de canto-pop Denise Ho, qui a pris part au mouvement de contestation hongkongais, est qui est venue témoigner devant les Nations unies à Genève a également vu sa page Facebook submergée par les slogans patriotiques.

Derrière ces attaques numériques se trouveraient plusieurs groupes ultra nationalistes pro-Pékin dont l’un nommé Diba. En juillet, ce dernier avait posté sur la messagerie chinoise Weibo le message suivant: «Servez-vous de votre savoir et de vos méninges pour combattre les jeunes crétins de Hong Kong. Montrez-leur votre colère !»