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HONG-KONG: Un million de personnes dans les rues défient Pékin. Et après ?

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 10/06/2019
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La manifestation monstre de dimanche 9 juin à Hong Kong contre les extraditions vers la Chine a démontré la volonté des citoyens de la région autonome chinoise de ne pas se laisser étouffer par le régime de Pékin. Trente ans après le massacre de Tiananmen survenu le 4 juin 1989, le défi aux autorités de Chine continentale est incontestable. Jusqu’où est-il maintenant possible d’aller ? Le gouvernement de Hong Kong a en effet annoncé, lundi, qu’il ne comptait pas retirer un projet de loi controversé permettant les extraditions vers la Chine, ce, malgré les centaines de milliers de personnes ayant défilé dimanche.

 

Le quotidien français Libération dont nous reproduisons ici une partie du reportage signé par Rosa Bostra a bien souligné l’ambiguïté du rassemblement monstre de dimanche 9 juin à Hong Kong.

 

Lire ce récit donne une idée de la volonté populaire dans cette région autonome spéciale, dont le régime de Pékin conteste de plus en plus la liberté d’expression.

 

Question: que peut-il advenir ?

 

Que vont faire désormais les autorités de Hong Kong ?

 

Nous invitons tous nos lecteurs du territoire, et tous les fins connaisseurs des réalités de l’ex colonie britannique, à nous donner leur point de vue.

 

Hong Kong, nouvel îlot de liberté en Asie ?

 

Fermer les yeux est en tout cas impossible.

 

Le gouvernement pro-Pékin de Hong Kong a annoncé lundi qu’il maintenait son projet de loi très controversé : « C’est une loi très importante qui va permettre de faire triompher la justice, et assurera que Hong Kong respecte ses obligations internationales en matière de criminalité transfrontalière et transnationale », a déclaré la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam.

 

Voici ce qu’écrit Libération dans son édition du lundi 10 juin que nous vous proposons de retrouver ici.

 

« Hongkong ne cèdera jamais ! Nous choisissons l’état de droit, les droits de l’homme et les libertés ! »

 

Les grattes-ciel renvoient en écho la clameur de la foule massée ce dimanche sur la pelouse du parc Victoria, au cœur de l’île.

 

Aux alentours, dans les grosses artères routières, les couloirs de métro, les trottoirs, une vague blanche déferle.

 

Des manifestants par milliers, T-shirt blanc et bouteilles d’eau, convergent en début d’après-midi dans la touffeur subtropicale.

 

Leur cible, le Parlement, et sur toutes les lèvres, une même revendication : le retrait d’un projet d’extradition vers la Chine qui porte en lui « l’arrêt de mort » des libertés de l’ex-colonie britannique.

 

A 14h30, devant l’affluence, la police ordonne une demi-heure plus tôt que prévu au cortège de s’ébranler.

 

Dans ses rangs, des étudiants, des syndicats, des enseignants, des ONG, des catholiques, des artistes, des familles et énormément de jeunes, venus dire « Non à la légalisation des enlèvements de Hongkongais vers la Chine », « Non à la tactique de l’intimidation et de la peur permanente » et non aux autorités locales « pantins » du gouvernement central.

 

« C’est un moment crucial, jamais Hongkong n’a été à ce point menacé », s’inquiète Ronny, étudiant de 25 ans.

 

Si le texte sur l’extradition est voté, « n’importe qui habitant ici ou transitant par ici peut être amené en Chine pour y être jugé. Les Chinois peuvent inventer n’importe quel crime contre vous. C’est vraiment terrifiant », explique l’étudiant.

 

Les Hongkongais pensaient pouvoir être protégés sur leur territoire grâce au principe « un pays, deux systèmes », qui leur garantit un large degré d’autonomie depuis la rétrocession à en 1997 et ce, en théorie, jusqu’en 2047.

 

Mais les coups du butoir contre ces libertés se font de plus en plus violents.

 

L’extradition vers la Chine continentale ébranlerait définitivement les fondations même de cette autonomie.

 

Meurtre sordide

 

Tout est parti du meurtre sordide d’une Hongkongaise commis à Taïwan en février 2018.

 

Le principal suspect, un Hongkongais, ne peut être extradé à Taïwan et ne peut pas non plus être jugé pour meurtre depuis Hongkong du fait de la législation actuelle.

 

Le gouvernement a sauté sur ce prétexte pour dégainer en février son projet si controversé qu’il entend faire adopter au pas de charge, si possible dès mercredi prochain, lors de l’examen du texte en seconde lecture au Parlement.

 

Le texte prévoit des extraditions, au cas par cas, vers les juridictions avec lesquelles Hongkong n’a pas signé d’accord, dont la Chine continentale.

 

Cela permettrait, selon le gouvernement de pallier un « vide juridique » et d’éviter que Hongkong ne soit un « sanctuaire d’officiels chinois corrompus » et « un repaire de criminels ».

 

Retrouvez la suite de l’article sur le site de Libération.

 

Remerciements à Bernard Festy

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